• une baisse progressive continue de la part du dollar dans les réserves de change des banques centrales et des États. Il est frappant de constater que la baisse de la part du dollar au cours des deux dernières décennies n’a pas été contrebalancée par l’augmentation des parts des autres principales monnaies, que sont l’euro, le yen et la livre. Au lieu de cela, c’est la part de ce que nous appelons les « monnaies de réserve non traditionnelles » qui a augmenté, notamment celle du dollar australien, du dollar canadien, du renminbi chinois, du won sud-coréen, du dollar singapourien et des devises nordiques.
• Ces monnaies de réserve non traditionnelles sont attrayantes pour les gestionnaires de réserves parce qu’elles sont une source de diversification et offrent des rendements relativement performants. Elles sont aussi devenues plus faciles à acheter, à vendre et à détenir grâce au développement des nouvelles technologies financières numériques  
• au cours des deux dernières décennies, le fait que la valeur du dollar soit dans l’ensemble restée la même, tandis que sa part dans les réserves mondiales a diminué, indique en effet que les banques centrales se détournent progressivement du dollar.
• les tests statistiques n’indiquent pas une accélération de la baisse de la part du dollar dans les réserves, contrairement aux affirmations selon lesquelles les sanctions financières américaines ont précipité l’abandon du billet vert.

• Le renminbi chinois est l’une des monnaies de réserve non traditionnelles qui gagnent des parts de marché (à savoir un quart des parts perdues par le dollar). La Chine a mis en place des politiques sur plusieurs fronts pour promouvoir l’internationalisation du renminbi, notamment le développement d’un système de paiement international, l’extension des accords de swap et le lancement d’une monnaie numérique de banque centrale. Il est donc intéressant de noter que l’internationalisation du renminbi montre des signes de stagnation, du moins au vu de la part qu’il représente dans les réserves. Les données les plus récentes ne montrent pas de nouvelle augmentation de la part du renminbi dans les réserves. Certains observateurs estiment cependant que la dépréciation du taux de change du renminbi au cours des derniers trimestres a masqué cette augmentation. Cela étant dit, même en tenant compte des variations des taux de change, la part du renminbi dans les réserves a diminué depuis 2022. 

   

    D’autres observateurs suggèrent que ce qui est perçu comme une baisse continue des avoirs en dollars et une augmentation de la part des devises non traditionnelles dans les réserves n’est en fait que le fruit du comportement d’une poignée de grands détenteurs de monnaies de réserves. La Russie, pour des raisons géopolitiques, fait preuve de prudence dans sa politique de détention de dollars, tandis que la Suisse a préféré accumuler des réserves en euros au cours de la dernière décennie, la zone euro, proche géographiquement, étant son partenaire commercial le plus important.
• Nous avons aussi constaté que les sanctions financières imposées par le passé incitaient les banques centrales à délaisser légèrement leurs portefeuilles de réserves (ces derniers risquant d’être gelés et redéployés) au profit de l’or, qui peut être stocké dans le pays et ne risque donc pas d’être affecté par une quelconque sanction. Ces travaux ont également montré que la demande d’or émanant des banques centrales est restée positive malgré les incertitudes entourant la politique économique et le risque géopolitique à l’échelle mondiale. Ces facteurs peuvent être à l’origine de l’accumulation d’or par un certain nombre de banques centrales dans les pays émergents. Cependant, avant de ne présager de quoi que ce soit, il est important de rappeler que la part de l’or dans les réserves reste à un niveau historiquement bas.

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• La présidente du Conseil se trouve dans une situation tactiquement idéale. Parmi les rares leaders d’un grand pays à sortir renforcée des européennes, elle pourra continuer à jouer un rôle clef dans la recomposition politique à l’échelle continentale.

• Les trois partis de la coalition en feu tricolore (SPD, GRÜNE et FDP) sont tous les trois en recul. Les Verts (GRÜNE) arrivent en quatrième position avec 11,9 %, loin derrière le score de 2019 (20,5 %). Le FDP est donné à 5 %.

• Recent calculations using the Kiel Institute KITE model indicate that the EU’s total tariffs, amounting to approximately 31 percent on Chinese electric vehicles, could lead to a reduction in imports of electric vehicles from China by around 25 percent. This corresponds to a value of about 4 billion US dollars.

  A recent study by the Kiel Institute has estimated the scope of Chinese industrial subsidies, currently amounting to over 200 billion euros per year. These subsidies distort competition and can fundamentally justify countermeasures by the EU.

• the expected increase in electric vehicle prices will make the climate transition more expensive. Finding the right balance between fair competition and promoting green technologies remains a key challenge.

  Germany’s support for the EU Commission’s measures is of great importance. It is crucial that Europe presents a united front on this issue and does not allow itself to be divided. Only through a cohesive stance can the EU effectively defend its interests.”

• In a turbulent time for the global economy, only a strong EU can vigorously defend European interests. Europe needs the completion of the capital market and banking union as well as bold steps towards building joint European defense capabilities. Europe's economic and military security and the further development of the internal market should be at the heart of the new Commission's work.

  The strong performance of populist and Eurosceptic parties in particular does not make this any easier, but neither does it make it impossible. The pro-European forces must now stand together all the more and not give in to the populist siren songs. Research by the Kiel Institute shows that populism is extremely expensive economically and has a negative impact on economic growth. These are costs that we cannot afford.

• Les éléments de terres rares désignent un ensemble de 17 éléments chimiques (Scandium, Yttrium, Lanthane, Cérium, Praséodyme, Néodyme, Prométhium, Samarium, Europium, Gadolinium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium, Ytterbium, et Lutécium) et contrairement à ce que leur appellation semble indiquer, elles ne sont pas plus rares que d’autres métaux plus usuels. Au rythme de production actuelle (350 000 tonnes) et au vu des réserves mondiales (110 millions de tonnes), le monde dispose d’environ 315 ans de consommation de terres rares devant lui.
• Les deux principaux problèmes du marché des terres rares restent en tout premier lieu leurs impacts environnementaux et la concentration des acteurs sur le marché, notamment la Chine. Le marché des éléments de terres rares est relativement étroit comparé aux 22 millions de tonnes du marché du cuivre
• considérés, et à raison, comme de véritables vitamines pour l’économie mondiale et pour les deux transitions en cours : la transition bas-carbone et la transition numérique.
• composants essentiels dans diverses industries de pointe, en particulier dans le secteur militaire et les technologies bas-carbone. On les retrouve notamment dans les aimants permanents utilisés dans les turbines de certaines éoliennes et dans les moteurs des véhicules électriques. Ces aimants permanents représentent déjà près de 55 % des usages des terres rares. Contrairement à certaines croyances, il n’y a pas de terres rares dans les batteries. Elles ont des propriétés exceptionnelles – une stabilité thermique impressionnante, une conductivité électrique élevée et un magnétisme puissant – elles ont permis des avancées significatives en matière de performance technologique tout en réduisant la consommation de matériaux.
• Le premier pays producteur est la Chine avec près de 69 % de la production minière mondiale, suivie par les États-Unis (12 %), la Birmanie (11 %), l’Australie (5 %) et la Thaïlande (2 %). Mais de nombreux autres pays ont des productions identifiées comme l’Inde, la Russie et le Viêtnam. L’analyse de la répartition des réserves mondiales apporte de nouveaux éléments de compréhension du marché. En effet, si la Chine possède 40 % des réserves mondiales, le Brésil et le Viêtnam en possèdent environ 20 % chacun et là encore de nombreux pays en possèdent dans leur sous-sol : États-Unis, Australie, Canada, Groenland, Russie, Afrique du Sud, Tanzanie. Un simple calcul étudiant la répartition entre les pays de l’OCDE et les pays non-OCDE est saisissant ! En effet, les premiers ne possèdent pas plus de 7,5 % des réserves mondiales (contre 92,5 % pour les pays non-OCDE). Seuls l’Australie, le Canada, les États-Unis et le Groenland en possèdent.
• un gisement de l’envergure de la découverte en Norvège
• représente un actif minier important pour l’Europe
• Le contrôle de la Chine sur le marché s’exerce à la fois sur la production minière, mais surtout sur le raffinage et la séparation des terres rares dont elle assure environ 88 %. La Chine a construit un avantage stratégique depuis le milieu des années 1980 dans ce secteur. Quand je dis qu’elle a construit, je devrais dire que les pays occidentaux ont largement contribué à la réalisation de cette stratégie. En effet, avant les années 1990 le premier producteur mondial de terres rares était les États-Unis et, jusqu’au milieu des années 1980, la France, de son côté, était avec Rhône-Poulenc, l’un des deux leaders mondiaux de la purification des terres rares avec une part de marché de près de 50 %. La citation attribuée à Den Xiaoping « Le Moyen-Orient a le pétrole, la Chine a les terres rares » permet de replacer la stratégie minérale chinoise au cœur de sa stratégie internationale, mais également l’absence de réflexion stratégique des pays de l’OCDE préférant délocaliser les impacts environnementaux de leurs consommations, que de réfléchir à long terme sur la notion de sécurité d’approvisionnement.
• En septembre 2022, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, déclarait
• « Le lithium et les terres rares seront bientôt plus importants encore que le pétrole et le gaz. Rien que nos besoins en terres rares vont être multipliés par cinq d’ici 2030 […] Le seul problème est qu’actuellement, un unique pays contrôle la quasi-totalité du marché. »
• nécessité de mettre en place une stratégie européenne sur les matériaux critiques pour le continent européen dépendant à plus de 98 % de l’extérieur pour ses approvisionnements. L’adoption du règlement européen sur les matières premières critiques en avril 2024 va dans ce sens puisqu’il fixe des objectifs sur la production (10 % de la consommation européenne doit provenir d’extraction sur son sol), le raffinage (40 % de sa consommation doit provenir du raffinage européen), le recyclage et sur une dépendance maximale extérieure à un pays.
• L’entreprise REN évoque la somme de 10 milliards de couronnes norvégiennes (près de 870 millions d’euros) pour lancer la première phase de production minière d’ici 2030, qui permettrait d’assurer à terme 10 % de la consommation européenne.
• l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pointe du doigt, dans son dernier rapport de mai 2024, que la demande d’aimants permanents à base de terres rares devrait doubler entre aujourd’hui et 2050 dans des scénarios climatiques respectant les accords de Paris. Ainsi, développer la production ne pourra suffire à court terme et d’autres fondamentaux, comme le recyclage ou la sobriété des usages, doivent être développés et privilégiés.

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• Moreover, I find it misleading when prominent organisations, such as the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) in its latest summary for policymakers⁵, tend to overstate scientific understanding of the rate of recent anthropogenic warming relative to the range of past natural temperature variability over 2000 and even 125,000 years^8,9,10,11. The quality and quantity of available climate proxy records are merely too low to allow for a robust comparison of the observed annual temperature extremes in the 21st century against reconstructed long-term climate means of the Holocene and before. Like all science, climate science is tentative and fallible⁷. This universal caveat emphasises the need for more research to reliably contextualise anthropogenic warming and better understand the sensitivity of the Earth’s climate system at different spatiotemporal scales¹².
• Furthermore, I cannot exclude that the ongoing pseudo-scientific chase for record-breaking heatwaves and associated hydroclimatic extremes distracts from scientifically guided international achievements of important long-term goals to reduce greenhouse gas emissions and mitigate global warming¹⁶
• In essence, I suggest that an ever-growing commingling of climate science, climate activism, climate communication and climate policy, whereby scientific insights are adopted to promote pre-determined positions, not only creates confusion among politicians, stakeholders and the wider public, but also diminishes academic credibility. Blurring boundaries between science and activism has the potential to harm movements of environmentalism and climate protection, as well as the much-needed international consent for sustainable growth and a global energy transition. If unbound climate activism results in widespread panic or indifference, people may think that it is either too late for action or that action does not matter. This argument is not in disagreement with the idea that mass mobilisation as an effective social response to climate change is only possible if society is experiencing sustained levels of risk²⁵.
• In conclusion, and as a way forward, I recommend that a neutral science should remain unbiased and avoid any form of selection, over-attribution and reductionism that would reflect a type of activism. Policymakers should continue seeking and considering nuanced information from an increasingly complex media landscape of overlapping academic, economic and public interests. Advice from a diversity of researchers and institutions beyond the IPCC and other large-scale organisations that assess the state of knowledge in specific scientific fields should include critical investigations of clear-cut cases, such as anthropogenic climate change. A successful, international climate agenda, including both climate mitigation and adaptation, requires reliable reporting of detailed and trustworthy certainties and uncertainties, whereas any form of scientism and exaggeration will be counterproductive.

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• Le mensonge permanent et l’inversion sont un mode de gouvernement, une stratégie. «Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien (…). Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez» expliquait Hannah Arendt à propos du totalitarisme.
• En agitant constamment des symboles contradictoires, Macron cherche à créer une confusion mentale, à dévaluer le sens des mots, des idées, de l’histoire. Et quand plus rien n’a de sens, le fascisme peut s’imposer.

• When a state, such as the United States, has stagnating or declining real wages, a growing gap between rich and poor, overproduction of young graduates with advanced degrees, declining public trust, and exploding public debt, these seemingly disparate social indicators are actually related to each other dynamically. Historically, such developments have served as leading indicators of looming political instability. In the United States, all of these factors started to turn in an ominous direction in the 1970s. The data pointed to the years around 2020 when the confluence of these trends was expected to trigger a spike in political instability.
• we should all take heart from the fact that societies have arrived at this same crossroads before, and while sometimes (even most of the time) the road has led to great loss of life and societal breakdown, at other times it has led to a far happier resolution for most people involved.