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Résumé
À partir de l’interrogation sur le potentiel du Web en tant que nouveau média électronique dans la promotion des comportements éco-responsables, et sur les stratégies de sensibilisation les plus efficaces possibles susceptibles d’être mises en oeuvre dans le contexte du Web, ce travail propose de comparer l’efficacité des dispositifs Web persuasif et engageant grâce à la mesure des comportements effectifs des internautes exposés à ce type de dispositifs. Une expérimentation conduite dans une grande surface de mobilier et de décoration a consisté à soumettre les sujets à un des deux mini-sites Web conçus pour inciter les internautes à réaliser un geste éco-citoyen (installation au domicile de la personne d’au moins une nouvelle ampoule à économie d’énergie). Les données, collectées par le biais d’un outil informatique de statistiques de navigation, et d’un mini-questionnaire téléphonique réalisé 14 jours après l’intervention, ont permis de corroborer l’hypothèse selon laquelle un dispositif Web exploitant les stratégies engageantes est plus efficace en termes d’effets sur les comportements attendus qu’un dispositif Web basé uniquement sur l’argumentation. L’ensemble de nos résultats empiriques nous ont permis de proposer un modèle pour un dispositif de sensibilisation sur le Web, modèle que l’on pourrait inscrire dans le champ de la communication engageante sur le Web et qui pourrait être exploité afin d’accroître l’effet comportemental des campagnes de sensibilisation sur le Web relatives à la promotion des comportements éco-responsables.
Mots clés Éco-citoyenneté, changement de comportement, le Web, communication persuasive, communication engageante."
"http://inferences-conseil.blogspot.com"
Ce billet fait partie de la galerie de portraits de doctorants rencontrés au cours de ma thèse, dont la démarche est présentée ici.
N’hésitez pas à raconter votre parcours et votre propre expérience de thèse, selon la proposition faite sur le billet présentant la galerie de rencontres.
Philippe est venu en France pour faire ses études en biologie. Si son souhait de faire de la recherche apparaît assez tôt, son affinité pour sa spécialisation actuelle a évolué au fil de sa formation :« Ouais, lorsque j’étais arrivé en licence, c’était vraiment la bactério et rien. Et après je me suis dis, finalement, on reste dans la microbiologie avec les virus et j’ai essayé de trouver quelque chose où il y a de l’argent et où c’est intéressant. J’ai toujours aimé les trucs moléculaire, là c’était parfait.[…] Mais ouais la recherche ça m’a toujours plu. »
C’est sur les conseils d’enseignants-chercheurs et guidé par son intérêt pour un sujet de thèse, que Philippe choisit un laboratoire pour effectuer son doctorat : « J’ai demandé à une des profs de l’épigénétique, qu’est-ce qu’elle avait fait comme parcours, elle m’a dit qu’avant de faire de l’épigénétique, elle a travaillé dans le domaine de la traduction, donc du coup j’ai contacté Untel, parce que j’étais assez proche de lui, et je lui ai demandé s’il y avait un laboratoire de traduction dans Tel Lieu. Il m’a dit « oui », un super labo où ils font en plus de la virologie, donc c’était parfait. J’ai choisi comme ça. »
Sa conception actuelle de la recherche, il l’hérite de son directeur de thèse. L’autonomie et la diversité des projets menés pendant sa thèse l’ont totalement convaincu, et il envisage de reproduire de telles conditions dans la suite de sa carrière : «J’aimerais bien rester assez vaste, parce que je m’aperçois…. Je m’aperçois que mon chef, il est dans un domaine qui… qui n’est pas très développé. Et qui… regroupe tout à peu près dans la biologie en fait […] du coup il en profite pas mal. Donc moi j’aimerais bien continuer un peu sur ce même schéma en fait. »
Dans le laboratoire, il a reconstitué avec deux autres doctorants les conditions du travail collectif tel qu’il le conçoit, notamment pour ce qui concerne les collaborations : « Je sais pas, j’ai toujours aimé travailler en groupe. Je sais pas je trouve qu’on est pas, même si tu es jugé finalement personnellement pour… dans le domaine de la recherche, je trouve que bah une fois que t’es rentré, en tant que thésard t’es pas vraiment rentré, mais… je sais pas moi je préfère juste faire de la recherche, m’amuser à faire de la recherche, plutôt qu’à me dire… il faut que je fasse tout ça tout seul, comme ça je suis seul dans mon papier… ».
Intéressé par les échanges scientifique mais également par les publications sur lesquelles peuvent déboucher des travaux de recherche à plusieurs, il multiplie les occasions de s’associer à d’autres jeunes chercheurs pour mener des expériences : « Et justement comme on travaille assez étroitement dans l’équipe, on est pas du genre, on sait en fait que lorsqu’on collabore ça aide les deux personnes. Donc du coup… moi j’aide, je fais les manips des gens, je leur explique comment faire la manip, je les aide à faire la manip, du coup on est toujours dans les papiers des autres. C’est pas mal comme, comme fonctionnement du laboratoire. »
Philippe est très à l’aise dans sa pratique et certain de l’originalité et de l’apport que constitue son travail de recherche : « J’ai pas mal rentabilisé ce que j’ai fait en thèse. En terme de technique, en terme de… de thématique. Donc… je sais pas, j’ai eu de la chance, comme j’ai commencé mon propre truc de mon côté, j’ai du développer pas mal d’outils pour essayer de répondre à différentes questions et c’est des choses qui étaient pas très développées dans, dans le labo et… et du coup ça m’a permis d’aider plein de gens. »
Son expérience de thèse le rend ainsi confiant et décidé pour la suite du parcours de recherche qu’il souhaite entreprendre, en commençant par un post-doctorat aux Etats-Unis.
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