Pour conclure ses 20 propositions de réforme de l'action publique, Acteurs publics préconise de refondre l'organisation territoriale en fonction du nombre d'habitants et non plus de critères géographiques. Les 22 régions de métropole pourraient ainsi être limitées à cinq ou six grandes régions. Mais attention à ne pas éloigner les services du terrain, prévient Caroline Thomas, de la Fondation Jean-Jaurès.
Le 13 août, soit exactement 100 jours après l’élection de François Hollande, Cartes sur table publie 100 propositions pour les 100 jours.
100 jours après la victoire de la gauche le 6 mai et quelques jours après la fin de la session parlementaire extraordinaire, notre objectif n’est ni de critiquer les actions déjà conduites, ni de faire entendre une voix supplémentaire dans les grands débats philosophico-politiques actuels, mais bien d’attirer l’attention sur 100 mesures concrètes qui contribueront à améliorer la vie quotidienne de la population française et la situation du pays.
LE CERCLE. Ce n'est pas en clivant les citoyens et en favorisant sans cesse le conflit politique que l'on fait avancer la société. L'heure est à la mobilisation de tous pour sortir des crises et travailler ensemble sur un projet de société commun. Sans nier leurs différences, les partis politiques devraient être plus constructifs et accepter de nouvelles pratiques collaboratives pour le bien de tous.
Le Sénat français vante les mérites de l'économie sociale et solidaire dite "ESS" et encourage son développement. L’argument-clé - bien dans l'air du temps - étant "L'ESS présente l’avantage d’être fortement territorialisée et offre à ce titre une importante ressource d’emplois non délocalisables." L'autre argument mis en avant est que l'Europe s'y met aussi, dans la perspective d'une "croissance inclusive, plus juste socialement et écologiquement durable". Enfin, ce n'est pas pour rien que l'on a créé un ministère dédié à l’ESS. Actuellement, l'ESS représenterait 10% de la richesse produite en France et près de 13% des emplois, avec 2,3 millions de salariés.
LE CERCLE. Le développement durable et la RSE (DDRSE) suscitant de fortes attentes sociales et sociétales, tout laisse à penser que l’innovation sociale dont l’objectif principal est la santé, le bien-être des salariés, et la satisfaction de leurs besoins afin d’améliorer la performance de l’entreprise, pourrait être appelée à un bel avenir.
La France ne produit plus de grandes entreprises innovantes depuis 40 ans. Restée à l'écart de l'émergence des nouvelles générations de hautes technologies, elle est aujourd'hui en retrait d'une part importante de l'innovation contemporaine, processus qui reste essentiel dans le développement et la croissance. Cette note, appuyée sur un rapport détaillé, dresse le constat de l'échec du système français, et met en évidence l'importance du développement à long terme d'un "écosystème innovant", impossible à fabriquer de toutes pièces, mais dont les conditions d'émergence peuvent être créées par une nouvelle politique de l'innovation touchant à la fois l'enseignement supérieur et la recherche, le financement de l'innovation, le cadre fiscal et juridique, les politiques de clusters et de pôles de compétitivité.
L’organisation de l’administration territoriale française n’est plus en phase avec l’évolution rapide de la société. Issue des lois de décentralisation de 1983, les échelons locaux, à force de superpositions et sédimentations de lois intermédiaires, ne peuvent échapper à une nécessaire loi de modernisation.
Certaines lois ont tenté, très imparfaitement, d’engager une modernisation en France, mais toutes ont reculé à acter 2 décisions fortes :
Fusionner les communes, leur exécutif et leurs services au sein d’intercommunalités (communautés urbaines, d’agglomérations ou de communes) afin d’atteindre des tailles critiques de responsabilités (compétences des équipes, moyens financiers, capacités d’actions)
Supprimer l’échelon départemental au profit :
- d’une part des Régions, si possible élargies afin de couvrir des bassins de vie et d’emplois significatifs au niveau Européen, dans l’optique d’obtenir un échelon local stratégique et armé financièrement pour agir.
- d’autre part des Agglomérations, afin de finaliser le regroupement des compétences et moyens sur un périmètre géographique (l’aire urbaine) correspondant aux réalités de vie.
Cinq ans après le Grenelle de l'environnement, le gouvernement Ayrault entend ouvrir un nouveau chapitre "vert" : il débutera par la conférence environnementale du 14 et 15 septembre, qui devra fixer les objectifs et l'agenda en termes de développement durable. La CFDT, plusieurs organisations de la société civile et des experts font part de leurs espoirs à travers cette tribune cosignée.
Pour un autre modèle de développement économique, social et écologique.
Cette motion a pour ambition de dire la réalité des crises actuelles mais aussi de montrer qu’il y a des solutions pour s’en sortir : on peut retrouver l’équilibre des finances publiques sans politiques d’austérité. On peut lutter contre le chômage sans attendre un miraculeux retour de la croissance…
Le système monétaire semble marcher sur la tête, mais qui sait donc pourquoi? Positive Money tente de répondre, et décrypte pour le grand public les subtilités d'une mécanique en crise. Approche ludique et premier pas: Positive Money propose "sa" réforme du système. Myeurop a rencontré son fondateur.
La Transformation Écologique et Sociale est un programme initié par la Région Nord-Pas de Calais depuis juillet 2010. Expérimental, il explore une nouvelle façon de concevoir et de conduire les politiques publiques pour promouvoir un modèle de développement solidaire et durable.
Dans Faut-il avoir peur de l’homme providentiel ?, Alexandre Dorna analyse en profondeur les racines et les modes d’expression du populisme. S’ils se réclament de l’égalité et de la justice, l’idéologie et le discours populistes contiendraient en germe des dérives autoritaires. Le type de pouvoir qu’ils réclament serait en effet celui d’un « homme providentiel » qui s’adresse directement au peuple, et à cette fin s’affranchit des élites politiques intermédiaires. Or, sans contre-pouvoir, rien ne garantit que le tribun ne s’arrogera pas le droit de confisquer ce pouvoir nouvellement acquis. L’ouvrage d’Alexandre Dorna propose sur ce sujet une analyse innovante en ces temps propices à repenser la politique[1].
Sur GigaOM, Matthew Ingram est sceptique (voir la traduction du Framablog “Peut-on améliorer la politique avec les outils du logiciel libre ?”). “Un des problèmes posés par la transposition d’une solution technique comme Github à un processus culturel et politique de grande ampleur, c’est que créer des lois, même mineures, est très différent de bidouiller un bout de code”, explique-t-il. “Comme le suggère Shirky dans sa conférence, il y a une bureaucratie bien installée qui n’a probablement aucun intérêt à renoncer à ce contrôle au profit du bon peuple.”
“Si Github n’est peut-être pas la bonne réponse, à ce stade, tout peut valoir la peine d’être tenté”, conclut pourtant Ingram en dénonçant comme d’autres le blocage participatif de nos démocraties.