• Quatre jeunes filles cloitrées par leur mère, s’engagent dans une lutte sans relâche pour conquérir leur liberté. La cohabitation s’avère très difficile d’autant qu’elle est ponctuée de conflits intergénérationnels.
• 01 aoû

  2012
• «Bnat Lalla Mennana», cette pièce de théâtre, qui a eu un immense succès depuis sa création en 2005, est actuellement diffusée pour la première fois dans sa version feuilleton télé durant le mois de ramadan sur la chaîne 2M. Après avoir adapté la pièce espagnole «La Casa De Bernarda Alba» de Garcia Lorca à la réalité marocaine dans «Bnat Lalla Mennana»,
• Rafika Ben Maïmoun
• Le succès de la pièce a poussé la chaîne 2M à s’en porter sponsor pour une adaptation de « Bnat Lalla Mennana » au petit écran

• Synopsis

   

  L'histoire se passe dans un village du nord du Maroc au sein d'une famille très conservatrice. Dirigée d'une main de fer par Lalla Mennana, cette famille se compose uniquement de femmes, la mère, les quatre filles et la servante. Isolée de tout contact avec le monde extérieur, et principalement masculin, voilà qu'elle reçoit un jour une demande de mariage : un beau jeune homme se présente pour demander la main de la plus âgée des filles des filles, fruit d'une liaison entre Lalla Mennana et un Espagnol. L'événement provoque la zizanie entre les sœurs d'autant que le prétendant entretenait une relation amoureuse avec la toute dernière. La maison se transforme alors en une véritable arène où le combat bat son plein entre les filles, qui s'amourachent toutes de ce prétendant et décident de le séduire. Frustrées par leur propre mère, les héroïnes entameront ainsi une révolte qui sera conduite par la plus jeune des sœurs, Chama.
• comédie sociale
• conflits intergénérationnels entre grand-mère, mère et filles réunies sous un même toit.
• ’arrivée de leur grand-mère, El Hajja Sfia, rendra la cohabitation encore plus difficile. Mais les jeunes filles, résignées à trouver chacune un mari, décident de se révolter contre l’ordre établi et finissent par recouvrer leur liberté
• Une très belle performance privilégiant le côté humoristique
• Les amoureux du « chamali » ont de quoi se régaler avec des reprises de vieilles expressions qui font voyager le téléspectateur dans le temps.
• Ainsi, cette série, qui a été tournée dans la belle ville de Chefchaouen et réalisée par Yassin Fennane, a servi à reproduire la pièce à travers les dix premiers épisodes. Tandis que les vingt épisodes restants constituent la suite de l’histoire qui ne figure pas dans la pièce.

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• Les actrices, issues de l’institut supérieur de l’art dramatique et d’animation culturelle, brillent par leurs performances
• cadre typiquement marocain, on retrouve aussi “Amtal et Maâni” (adages et proverbes).
• Quant à l’histoire, elle est issue d’un fait social connu : la femme enfermée chez elle et tout contact avec l’extérieur lui est interdit. «Bnat Lalla Mennana» traite de ce problème, que vivent encore certaines femmes malheureusement, afin d’y mettre fin.
• ’une qualité, de loin, meilleure que ce qu’on a l’habitude de voir sur nos chaines marocaines
• où vivent quatre sœurs sous l’autorité d’une mère despotique
• qui veut les mettre à l’abri des hommes, une famille conservatrice, désunie du monde extérieur, les filles cherchent la liberté et l’indépendance,
• « L’idée du feuilleton est très originale, il met le point sur des problèmes absolument socioculturels au Maroc, il traite les obstacles de la gente féminine dans un milieu conservateur, tout en citant le jeu fabuleux des héroïnes et la décoration agréable», estime Oumaima, Femme au foyer. « La série reflète la mentalité traditionnelle des marocains, elle ouvre les yeux sur l’esprit conservateur des marocains, du côté des actrices, elles sont toutes belles et talentueuses. 
• la franchise du jeu d’acteur, la dramaturgie du scénario, la puissance du décor et l’originalité de l’idée qui aborde un Maroc du nord tel qu’il est avec son vestimentaire, son dialecte, et le caractère nordique », affirme kawtar Addali, une chargée de production audiovisuelle.

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• samira akariou shama originaire de chefchaouen
• naïma lamcharki
• driss roukhe,

• Le rôle : mariée à un espagnol qui l'a laissée tomber, remariée à un marocain duquel elle a eu trois autres fi lles, lalla mennana interdit à cellesci de sortir de la maison à la mort de leur père pour les préserver du monde extérieur et surtout des hommes, en connaissance de cause.

  Les jeunes fi lles ne l'entendront pas de cette oreille

• Rafika ben maimoun directrice artistique c'est la femme de l'ombre.

  Invisible à l'écran, elle est omniprésente sur le plateau où elle assure la direction artistique.
• Membre fondateur de la troupe takoon, elle a signé la mise en scène de la pièce et participé à l'atelier d'écriture de la série
• Membre fondateur de la troupe takoon, elle a travaillé sur l'adaptation de la pièce avec samia akariou et nora skalli et signe la scénographie et les costumes hauts en couleur de la série.

• Le rôle: grand-mère paternelle tenue à l'écart de ses petites-filles par sa brue, haja sfia intègre la maison de lalla mennana après le décès de son fils.

  En véritable médiatrice, elle tentera progressivement de rétablir l'équilibre et l'harmonie au sein de la famille.

• Le rôle : abandonnée par son mari et sa propre famille, sadia incarne ces femmes contraintes d'accepter n'importe quel travail pour subsister, quitte à supporter toutes les humiliations.

  Subissant au quoditien l'arrogance et les maltraitances de la matrone, elle est néanmoins celle qui tire les ficelles et manipule la maison.

  Très protectrice avec shama, c'est elle aussi qui fait le lien entre l'intérieur et l'extérieur, et délivre aux quatre soeurs assignées à demeure de précieuses informations.
• Née à chefchaouen,
• yassine fennane réalisateur
• Pour l'occasion, elle a imaginé pas moins de 40 caftans par personnages, déclinés pour chaque comédienne autour d'un code couleur, et remarquablement inspirés de l'esprit andalou

• e rôle : shama, c'est l'héroïne de la série, l'amoureuse, la rebelle.

  Séduite par imad dont elle porte l'enfant, elle fera voler en éclats les règles et l'ordre établi par sa mère lorsque ce dernier viendra demander la main de maria, sa soeur aînée, afin de bénéficier de sa nationalité espagnole.
• Courtisée par kamal, un gendarme romantique nouvellement affecté dans la région, elle hésite pourtant à s'engager dans cette relation amoureuse, suites aux expériences malheureuses de ses soeurs.
• Saâdia azgoun lalla mennana
• Hind saâdidi la bonne originaire de casablanca,

• Le rôle: fruit d'un premier mariage entre lalla mennana et un espagnol, maria est la plus effacée des quatre soeurs.

  Poussé par sa mère, imad, qui entretient une liaison secrète avec shama, la benjamine de la maisonnée, vient un jour demander sa main, pour bénéficier de sa nationalité espagnole.

  Cette demande va déclencher la guerre entre les deux soeurs et semer la zizanie au sein de la fratrie.
• Au lendemain de la nuit des noces religieuses, la première épouse dénonce le couple à la gendarmerie.
• Les rôles: autoritaire, violente, voire 'machiste', bahia, est la troisième fille de lalla mennana, dont elle est la copie conforme.
• Un pari quasiment gagné d'avance, sachant qu'en prime time les programmes en darija réalisent 50 de taux d'audience

• Le rôle: troisième fille de lalla mennana, rhimou peine à trouver sa place dans la fratrie, entre une soeur autoritaire et sévère, une aînée effacée et une benjamine rebelle.

  Recluse au coeur de cette famille qui vole en éclats, elle est prise dans le tourbillon d'une passion débordante pour madani, son voisin, qui se présente accompagné de sa femme pour demander sa main.
• Nadia alami maria casablancaise, nadia
• Saâdia ladib rhimou née à casablanca

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• Les filles de Lalla Mennana : Un théâtre féministe
• 22 novembre 2012
• a série qui a fédéré dix millions de télespectateurs durant le dernier Ramadan
• « Takoon pour tacon qui veut dire talon aiguille en espagnol, mais aussi qui désigne le foulard que se nouent derrière la tête d’une manière si spécifique les femmes du Nord. C’est dire la dimension ultra-féminine que nous voulions donner à notre troupe », nous explique Nora Skalli qui a écrit le scénario de la pièce.
• u départ, l’idée est née de cette fascination que vouaient les ex-étudiantes de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle au dramaturge espagnol Federico Garcia Lorca. « Ayant eu l’occasion de jouer quelques-unes de ses pièces durant notre formation, nous avions gardé le souhait de marocaniser La Casa de Bernarda Alba, son œuvre culte écrite en 1936.
• l s’agissait d’élaborer une libre adaptation de la pièce espagnole en l’imprégnant de nos références culturelles et en emmitouflant ce drame dans un humour bien de chez nous.
• Femmes assignées  à résidence
• les tribulations de cette famille, composée exclusivement de femmes, séduisent parce qu’on s'identifie forcément à l’un des personnages
• justesse du jeu des comédiennes
• L’accent, les adages et les tournures de phrase régionaux sont maîtrisés par toutes les comédiennes, y compris les non chamalies
• Nora Skalli. « Si nous-mêmes, et le public ensuite, avons facilement été embarqués dans le monde de Lorca, c’est en raison de cette réalité socioculturelle que l’on retrouve chez nous », remarque Nora Skalli. Ces similitudes sont d’autant plus présentes dans le nord du Maroc par la proximité de cette région du Royaume avec l’Andalousie. « Seulement, Bernarda Alba a existé dans les années 30 tandis que ces problématiques assignant les femmes à résidence sévissent encore chez nous aujourd’hui », martèle la comédienne, auteure et metteur en scène.
• Bnat Lalla Mennana dénonce un drame, celui de femmes reléguées au statut de mineures par leurs propres génitrices qui croient les protéger de l’extérieur, de la rue, des hommes… au point d’en faire des handicapées de la vie

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• s'intitule «

  Sa

  fia et Houssain

  »
• Le noyau était déjà constitu
• Nous avons effectué une tournée en France, en octobre 2010,
• ous êtes à la fois interprète et metteur en scène dans cette pièce

  • samia akriou
• nous sommes, avant tout, des amies

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• B’nat Lalla Mennana » à Londres.
• 28 jan

  2011
• Safia et Houssain

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• Samia Akariou, né en 1972 à Chefchaouen au Maroc, est une actrice, scénariste et metteur en scène marocaine.
• Elle a étudié et est diplômée de l'Institut supérieur des arts dramatiques et d'animation culturelle (ISADAC) et du conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris
• Théatre Bnat lalla menana, tournée, notamment a Londres(2005
• Houssein et Safia (2011-)
• Bnat Lalla Mennana (2012)

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• Samia Akariou : «C’est le théâtre qui façonne l’acteur et non la télévision»
• eptembre 2012
• . Cette série se distingue effectivement par son niveau d’élaboration artistique.
• Mais ce qui me chagrine c’est qu’aucun journaliste, à ma connaissance, ne s’est donné la peine de relater cet état de fait dans la presse nationale

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• dénonçant la société traditionaliste espagnole.
• Federico García Lorca a écrit en 1936 La Maison de Bernarda Alba
• La veuve Bernarda oblige ses filles à rester cloîtrées afin de respecter le veuvage et le respect dû à leur père ou à leur beau-père
• es personnages sont uniquement des femmes, enfermées dans leur maison suite au décès de leur père ou de leur mari.

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• Houssein et Safia (arabe : الحسين والصافية)
• u 3 mars au 28 avril 2011 sur la chaîne 2M
• la série Houssein et Safia raconte, sur un ton humoristique, les mésaventures d'un couple chamali,

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• Maroc: «Bnat Lalla Mennana» - Chapeau bas à toute l'équipe d'une série marocaine pas comme les autres
• 23 Août 2012
• Mais ce succès n'a apparemment pas eu les échos attendus au niveau de la presse nationale. Samia Akariou, l'une des principales actrices de la série, n'a pas manqué de le souligner : «Beaucoup de gens disent du bien de cette série, mais ce qui me chagrine c'est qu'aucun journaliste, à ma connaissance, ne s'est donné la peine de relater cet état de fait dans la presse nationale».
• Selon les responsables de 2M, «Bnat Lalla Mennana » a pu réaliser, durant les dix premiers jours du mois du Ramadan, un taux d'audience allant jusqu'à 54%, soit environ 5.178.000 téléspectateurs.
• médiocrité étouffante de la plupart des séries qui nous ont été proposées ou plutôt imposées, durant le mois sacré.

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• Il suffit de peu de moyens pour faire des miracles

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• vient d’être adaptée magistralement en arabe dialectal par Fatéma Loukili et Noura Sqalli
• équestre ses quatre filles dans une maison-prison
• pour respirer et surtout chercher un homme, le mari, celui qui va les «libérer» de leur célibat qu’elles vivent dans une solitude et un abandon atroces.
• Recréer la réalité sociale d’une pièce datant de 1936 est un tour  de force !
• La pièce de Lorca est un cri du cœur et un appel à la réhabilitation de l’amour dans notre société.
• écrite en 1936 par Lorca, où il dépeint avec beaucoup de justesse la réalité sociale espagnole de l’époque.
• Les spectateurs y verront un tableau vivant et fidèle de la société marocaine d’aujourd’hui.
• une pièce mise en scène par elle
• L’utilisation de l’espace scénique est parfaite

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• mise en exergue de la culture marseillaise,
• Dans ce cadre, nous avons utilisé une méthode de recherche qualitative, comprenant essentiellement une analyse de type sémiotique, ou plutôt sémio-pragmatique – au sens où l’entend R. Odin (2000) –, assortie d’un entretien semi-directif auprès de deux personnes travaillant à l’office du tourisme marseillais

  • méthodologie : analyse sémio pragmatique et entretiens 2 personnes office tourisme
• u-delà de l’analyse des contenus narratifs et discursifs, nous avons donc considéré les traits saillants des personnages de la série, mais aussi le choix des représentations culturelles et spatiales comme un système d’éléments signifiants, propre à être décodé et interprété
• alorisation d’une ville et de sa culture
• ertes, dans les années 1980, la série américaine Dallas nouait déjà sa trame autour de la vie de deux familles rivales, les Ewing et les Barnes, ainsi que d’une peinture de la culture texane, avec ses ranchs, son élevage de bétail, ses rodéos et ses pétroliers.
• plutôt que de peindre l’identité socioculturelle d’un lieu
• privilégiant les aspects traditionnels et originaux d’une culture populaire,
• es comportements modernes stéréotypés que brossent les séries américaines précitées (en ce sens, elle propose un modèle antithétique du modèle capitaliste et consumériste présenté par Dallas
• ucieuses de promouvoir la culture populaire
• a série immerge[5][5] Sur la notion d’« immersion fictionnelle »,...
  suite également le téléspectateur dans les habitus de ses habitants.
• atrimoine architectural
• Notre-Dame de la garde, le Vieux port, la Gare Saint-Charles, la prison des Baumettes...
• atrimoine culturel et social (la bouillabaisse et le pastis, le célèbre accent marseillais, la plage du Prado, l
• commérages
• ses clichés.
• surreprésentation des problématiques sociétales et de sentiments

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• surreprésentation des problématiques sociétales et de sentiments
• pécificité marseillaise est omniprésente,
• Mistral comme un miroir grossissant afin d’évoquer des problèmes plus généraux.
• particularismes locaux pour créer une ambiance et une tonalité propres,
• S’élevant du particulier vers l’universel, Plus belle la vie traite de problématiques diverses de manière très régulière
• É. Macé (2007).
• et peut partiellement expliquer son succès
• processus d’identification du téléspectateur aux acteurs de la série,
• l’on peut dire que Plus belle la vie passe par l’urbanité pour faire de la citoyenneté, par le local pour faire du global.
• s’ancre dans un lieu médiateur, imprégné de pratiques et de valeurs socioculturelles, pour s’élever vers des questions politiques et sociétales, caractéristiques de l’espace public
• J. Habermas[
• B. Miège (2010) 
• prégnance des questions d’ordre sentimental
• ’universalité des sentiments éprouvés par les personnages
• (premiers amours et premiers chagrins, passions dévorantes, haines destructrices, jalousies, rivalités
• onction d’« apprentissage » de la vie amoureuse pour les plus jeunes
• D. Pasquier identifiait dans la série Hélène et les garçons (Pasquier, 1998, 2000).
• feuilleton télévisé est devenu un véritable phénomène de société.
• Cela est d’autant plus étonnant que ce sont généralement les séries américaines qui séduisent les Français
• Plus belle la vie contribue ainsi à médiatiser la ville de Marseille en France
• augmentation de la visibilité e
• sentiment d’appartenance,
• Plus belle la vie semble avoir accru le capital sympathie des touristes à l’égard de la cité et de ses habitants.
• La question du succès de la série a
• patrimoine et situation géographique singuliers, produits régionaux spécifiques,
• attirer un public en quête d’identité et d’authenticité.
• M. Maffesoli déclare ainsi qu’« une certaine différenciation consécutive à la mondialisation et à l’uniformisation des modes de vie et parfois de pensée, peut aller de pair avec l’accentuation de valeurs particulières » (1988, 68)
• ville en 2006, intitulée « L’effet jogging », Régis Debray p
• plus on dispose de moyens de locomotion pour aller loin, plus la proximité prend d’importance [...]. La petite échelle dont nos rayons d’action nous dépossèdent, l’affectivité et le mythe s’en emparent pour l’ériger en référence identitaire. La fusée spatiale nous a réappris le terroir 
• n associant régionalisme et problématiques sociétales, Plus belle la vie semble avoir réussi le mariage délicat du local et du global, de l’hétérogénéité et de l’homogénéité, illustrant ainsi le concept de « glocalisation » qui réunit ces pôles en apparence contradictoires (Robertson, 1995 ; Schuerkens, 2003
• ne vision (forcément) réductrice du territoire marseillais
• u-delà de cette large diffusion, qui permet de faire connaître ou d’accroître la visibilité de la ville, Plus belle la vie livre une représentation de la cité phocéenne réduite à ses symboles les plus populaires
• ces lacunes s’expliquent aisément si l’on considère que Plus belle la vie est une fiction divertissante qui s’adresse au grand public, et non un documentaire guidé par un souci de rigueur scientifique
• Cette image réductrice de Marseille correspond bien à la notion d’« incomplétude » inhérente aux mondes fictionnels (Pavel, 1988, 136).
• le semi-réalisme des lieux où sont filmées les scènes de la série est propre à engendrer une certaine confusion auprès des téléspectateurs les moins connaisseurs de la ville
• Stéphanie Pontarolo (2004) à propos de certaines séries policières, d’une « documentarisation » de la fiction d
• construite tout à la fois sur un « mode fictif » et un « mode authentifiant »,
• laubert et Balzac faisaient largement reposer le réalisme de leurs œuvres sur une présentation précise des lieux que traversaient leurs protagonistes : cours d’eau, villes, auberges, faisaient ainsi l’objet de descriptions minutieuses, assorties de « détails concrets », endossant une fonction d’« effet de réel » par-delà leur fonction esthétique (Barthes, 1968)
• out à la fois réplique mimétique (au sens platonicien) du réel puisqu’elle entretient des rapports analogiques avec ce dernier, et double déformé qui nous plonge dans l’univers du rêve (Morin, 1965), mais qui participe pourtant de la construction de la réalité
• Ledrut, 1970), et qui appréhendent l’imaginaire de la ville comme une « structure complexe de représentations » qui naissent « de la dialectique permanente de l’idéel et du matériel » (Lussault, 1993, 350).
• ouci de réalisme de la série se poursuit à travers un mode narratif et une mise en scène assez réalistes
• l’inverse de nombreuses séries américaines, qui se présentent résolument comme des fictions, Plus belle la vie s’inscrit dans une veine plus traditionnelle.
• M. Mille (2011
• le « réalisme des émotion
• aractère ordinaire des personnages de la série (« mode mimétique bas » selon F. Jost (2004, 65)
• rseille à travers l’image que la série en a construite (il est d’ailleurs significatif que des visiteurs se rendent régulièrement à l’office du tourisme pour savoir où se trouve la place du Mistral).
• La création d’un imaginaire territorial : le media télévisé comme industrie culturelle
• d’éléments culturels emblématiques de la cité, et d’éléments fictifs intrinsèques au genre feuilletonesque, contribue à créer un imaginaire symbolique autour de la ville
• ffectuelle »[11][11] M.  Maffesoli (1998) qualifie ainsi les communautés...
  <!--BeginNoIndex-->suite<!--EndNoIndex--> d’un petit groupe intimiste, vie quotidienne et critique sociétale, est propre à attirer des touristes, comme cela a été le cas avec des films tels que Le Bonheur est dans le pré et Bienvenue chez les ch’tis.
• e à ce constat de création d’un imaginaire symbolique par une série télévisée, le chercheur en sciences sociales est confronté à la problématique de la télévision comme industrie culturelle.
• double perspective économique et culturelle, le choix de la ville de Marseille comme cadre principal est assez perspicace,
• construire, à partir d’un matériau territorial, une représentation symbolique du social, susceptible de fédérer et de répondre aux attentes d’un certain public
• É. Macé note qu’elle s’efforce d’élaborer des contre-stéréotypes, en mettant en scène des immigrés parfaitement intégrés et possédant un statut socioprofessionnel enviable.
• conformisme de quelques idées reçues
• Le feuilleton télévisé a longtemps été un genre négligé en France (Esquenazi, 2009, 40), tant par les producteurs que par les chercheurs, parce que la télévision elle-même fut longtemps considérée comme un objet d’étude non-noble (Katz et Dayan, 1996)
• série Plus belle la vie, dont nous avons montré qu’elle est parvenue à construire et à médiatiser au-delà de l’Hexagone une image socioculturelle originale de la ville de Marseille, est une illustration significative de ce pouvoir structurant du media télévisé au niveau symbolique.
• Bailly A., (1989), L’imaginaire spatial, plaidoyer pour une géographie des représentations, in Espaces Temps, n° 40-41, pp. 53-58.
• Beaud P., Flichy P. et Sauvage M., (1984), La Télévision comme industrie, in Réseaux, vol. 2, n° 9, pp. 3-21.
• Colonna V., (2010), L’Art des séries télé ou comment surpasser les Américains, Paris, Payot, 374 p.
• Compte C. et Arensma D., (2004), Les séries policières françaises et américaines. Les leçons d’une analyse comparative, in Beylot P. et Sellier G. (dir.), Les séries policières, Paris, L’Harmattan, pp. 127-150.
• Donnat O. et Pasquier D., (2011), Présentation d’une sériphilie à la française, in Réseaux, vol. 29, n° 165, pp. 9-19.
• Katz E. et Dayan D., (1996), La Télévision cérémonielle, Paris, PUF, 28
• Ledrut R., (1970), L’image de la ville, in Espaces et sociétés, n° 1, pp. 93-106.
• Macé E., (2007), Des « minorités visibles » aux néo-stéréotypes : les enjeux des régimes de monstration télévisuelle des différences ethnoraciales, in Journal des anthropologues, hors-série « Identités nationales d’État », pp. 69-87.
• Pasquier D., (1998), Identification au héros et communautés de téléspectateurs : la réception d’« Hélène et les garçons », in Hermès, n° 22, pp. 101-109.
• étu J.-F., (1995), L’Espace public local et ses médiations, in Hermès, n° 17-18, pp. 287-298.

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• FICATIO

  N

  A
• OMMUNAUTÉ
• Jaus

  s

  (1982

  )

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