De multiples études ont montré la très nette hégémonie des moteurs dans la recherche d’informations sur le Web. Les annuaires et les portails, généralement développés par les experts de domaines spécialisés sont beaucoup moins utilisés malgré leur supériorité cognitive, rendue manifeste par l’analyse des pratiques en contexte
[5][5] Selon Manuel Zacklad, la navigation sémantique à l’aide...
suite. L’avantage des
moteurs de recherche , et de Google en particulier, outre leur simplicité de maniement, est l’utilisation intensive qu’ils font de la structure en réseaux du Web : ils doivent l’essentiel de leur capacité massive d’indexation et de leur vitesse d’exécution à la congruence de leurs algorithmes vis-à-vis de l’univers connexionniste qui sous-tend le Web. On peut ainsi parler de «
Web connexionniste » pour désigner les outils et les protocoles qui utilisent principalement des nœuds et des liens pour construire leurs
espaces de calcul. Cependant, le calcul sur les seuls réseaux pose des problèmes de catégorisation assez ardus, auxquels s’efforcent de répondre les experts en « ingénierie de la connaissance
[6][6] Cette expression désormais frayée, comme celles d’« économie...
suite ». De quels types d’objets logiques, taxinomies, classes ou catégories ont besoin les utilisateurs du Net pour hiérarchiser et retrouver les informations
[7][7] Sur les tensions et les aménagements entre catégorisation...
suite ? La prédominance des moteurs a ainsi contribué au développement de différentes approches « formelles » de la recherche d’information, dont témoignent les multiples tentatives pour normaliser les contenus, les systèmes d’index et les balises utilisés par les sites et les pages de façon à permettre aux protocoles informatiques de répondre automatiquement aux requêtes des utilisateurs. Bien que formulée au départ dans les termes d’une approche coopérative de la recherche d’information, dans laquelle les activités humaines fonctionnaient à parité avec les automates conçus par les ingénieurs, l’idée de «
Web sémantique[8][8] T. Berners Lee et al. « The Semantic Web »,...
suite » a désormais pris l’allure d’une tentative de formalisation destinée à réduire les sources de bruit et d’incertitude dans la recherche automatisée d’informations.