mediatheque aragon's List: Jeu vidéo en bibliothèque

• • Lu.
• «Nous voyons le jeu vidéo comme un produit culturel à part entière et comme un pourvoyeur de lien social», explique Mélanie Faucher, responsable de la section 15-25 ans de la future médiathèque Vaclav-Havel.
• L'espace jeu vidéo va occuper un tiers d'un des deux étages de la médiathèque, soit une surface au sol de 80m2. La consultation des jeux, gratuite, se fera sur place, par session de 1h30.
• Si la médiathèque proposera des jeux destinés aux adultes, elle ne compte pas mettre en rayonnage des jeux de tirs guerriers comme Call of Duty.
• la médiathèque de Chartres a renoncé à faire de la consultation sur place. Les usagers de plus de 7 ans peuvent emprunter un des 400 titres de la collection pendant un mois. «On achète régulièrement des jeux en magasins, surtout sur DS et Wii, car c'est là que la demande est la plus forte», note la bibliothécaire. La notion de droit d'auteur dans le jeu vidéo étant très floue, il n'est juridiquement ni interdit ni permis de prêter un jeu. «Avant de nous lancer, nous avons demandé l'avis de Nintendo. Ils n'ont rien trouvé à redire, explique Bernadette Huwart. Mais, dès que la législation changera, nous nous mettrons en conformité avec la loi.»
• • Lu. Apparemment seule la bib de Chartres semble prêter des jeux. Mais sur le site, pas de droit de prêt spécifique

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• • lu
    
• En effet, en raison du manque de précision du statut juridique des jeux vidéo, les bibliothèques qui souhaitent les proposer en prêt doivent négocier les droits directement auprès des éditeurs  5. Ces derniers assimilent très souvent ce type de demande à de la location et donc à un manque à gagner. C’est la raison pour laquelle les catalogues des fournisseurs ne sont pas très fournis et que les jeux que l’on y trouve sont quasi exclusivement des jeux PC « classiques », c’est-à-dire des jeux renommés mais qui ont souvent près de dix ans. Les nouveautés sont quant à elles totalement absentes. Il n’est pour le moment tout simplement pas possible de proposer légalement du prêt de jeux sortis sur consoles, à une exception près  6. L’offre de prêt s’avère donc être peu satisfaisante actuellement, tant pour les publics que pour les professionnels désireux de mettre en valeur ce support.

• • Lu

• Vous avez un projet de jeux vidéo ? Contactez :

   

    Hervé Cauchon 

   

    Bibliothèque départementale du Calvados 

   

    Tél : 02 31 78 99 16

• • lu

• Point rapide sur le plan juridique

   

  Sur le site de l’ensibb [2] (une sorte d’école d’ingénieurs des bibliothécaires), on apprend que le jeu vidéo est encore un « objet juridique non identifié » dans le cadre qui nous intéresse ici. Il y a déjà eu jurisprudence stipulant que la location d’un jeu vidéo doit être autorisée par son ayant-droit direct car la location (ou le téléchargement) est juridiquement considérée comme un service et non comme une vente [3]. Il faut donc une licence spécifique pour pouvoir proposer la location de jeux à des clients.

   

  Dès lors, on peut rencontrer deux démarches contractuelles :

   

  1.   1. Soit on va frapper à la porte de chaque éditeur et négocier à chaque une licence spécifique à la location, ce qui est long et probablement fastidieux (surtout si l’ayant-droit n’a pas de représentant en France).

   

  2.   2. Soit on met en place un contrat de « ventes-rachats ». Le vendeur d’engage alors à racheter le jeu au client dès lors que ce dernier le souhaite à un prix inférieur au prix de vente. La différence est bien entendu considérée par les deux parties comme le prix de location.

• • Lu
• Le numérique et le jeu vidéo seront deux dimensions importantes de la bibliothèque, afin de permettre le brassage et la mixité entre les jeunes fréquentant le site. Le jeu vidéo prend en effet de plus en plus de place dans les bibliothèques. Il fait désormais partie des services et des collections que celles-ci offrent dans les domaines du loisir, de la convivialité ou du plaisir (eu même titre que la bande dessinée).

• Retenons que l’émotion est au cœur du jeu vidéo et que c’est en cela qu’il est plus riche ? plus complexe ? plus puissant ? que les autres médias avant lui.

• Des jeux vidéo dans les bibliothèques ?

   

  Si l'association entre les termes « jeux vidéo » et « bibliothèques » peut paraître incongrue, de plus en plus d'établissements ouvrent leur collection à ce média. Loin d'apparaître comme un simple prétexte, la présence du jeu vidéo en bibliothèque tient avant tout à sa portée culturelle et artistique (comme le cinéma, la création de jeu vidéo fédère de nombreux métiers créatifs et artistiques tels que compositeurs, dessinateurs, infographistes ou encore scénaristes).

   

  Les jeux vidéo sont un excellent vecteur de vie, de convivialité au sein de la bibliothèque, favorisant l'émergence d'une bibliothèque dite de « 3e lieu », tout en étant à la fois un type de document s'intégrant à part entière dans les collections, un outil efficace de l'action culturelle et un support de travail en direction des différents publics.

   

  C'est probablement pourquoi il reçoit un accueil si positif des usagers.