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G Hald's List: :: Capitalisme | la dictature du profit

    • Récemment, une étude menée par l’Université de Bond, aux États-Unis, a conclu qu’un patron sur cinq était un psychopathe, c’est-à-dire un individu antisocial privé de toute capacité d’empathie. C’est une proportion cinq fois plus élevée que dans la moyenne de la population.
    • n 2004 était rendu au ministre du Travail le « rapport De Virville » qui avançait déjà cette conception du droit du travail comme droit permettant le développement de l’entreprise, de l’emploi.
    • Le levier essentiel pour attaquer le droit du travail est la remise en cause du « principe de faveur ». C’est le principe qui règle la place du contrat de travail, de la négociation par rapport à la loi : l’accord de branche ne peut déroger à la loi que dans un sens plus favorable au salariéE, l’accord d’entreprise ne peut qu’être plus favorable à l’accord de branche, tous ne pouvant qu’améliorer le contrat de travail en faveur des salariéEs.

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    • Fin janvier, 85% d'entre eux jugeaient le Code du travail actuel trop complexe, 76% illisible et 63% qu'il constituait un frein à l'emploi, selon les résultats de la 13ème vague de l'EcoScope, le baromètre économique mensuel réalisé par OpinionWay pour Le Figaro et BFM Business. On voyait toutefois poindre une inquiétude qui a depuis explosé: 53% ne le trouvaient pas assez protecteur des droits des salariés...
    • 83% se disaient alors favorables aux référendums d'entreprise lorsqu'une négociation est bloquée au sein d'une entreprise, ce que propose peu ou prou aujourd'hui la réforme du Code du travail proposée par le gouvernement. 51% étaient même pour un assouplissement des règles de licenciement pour lever la peur des patrons d'embaucher, comme souhaite l'inscrire dans la loi l'exécutif. Mieux, 63% plébiscitaient une mesure qui reviendrait à donner la possibilité aux entreprises de fixer, par accord, le seuil de déclenchement des heures sup.

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    • le Medef 78 explique donc qu'il s'agit là d'un "projet de loi ambitieux", qui "va indéniablement dans le bon sens". S'ensuit un argumentaire expliquant que les entreprises "ont besoin de compétitivité pour créer de l'emploi" et que l'avant-projet de loi du gouvernement "répond en partie à ce besoin d'agilité et de confiance"
    • un proche de Pierre Gattaz soufflait encore au : "On sent que l'on doit soutenir le gouvernement mais on ne veut pas le gêner." Avant d'ajouter :

       

      "Mais si on ne le fait pas, personne ne le fera à notre place et Manuel Valls se retrouvera seul face à son aile gauche et aux syndicats. Et il ne tiendra pas, il lâchera et on repartira pour vingt ans d'immobilisme."

    • Myriam El Khomri a déclaré qu'"il faut frapper vite et fort, y compris en bousculant". "
    • François Hollande qui, à l'issue de la visite de la société Showroom Privé, a rappelé qu'"il n'y a pas d'autre voie que le mouvement mais la réforme du Code du travail doit être faite dans le dialogue et le respect. Rien ne serait pire que l'immobilisme ou de tout mettre en cause".
    • À travers l’institution d’un régime de terreur, où n’importe quelle femme des « classes inférieures » pouvait être accusée de crimes épouvantables, torturée, contrainte de dénoncer ses paires et exécutée publiquement, toutes les luttes étaient sapées. Le climat de suspicion et de peur créé par les chasses aux sorcières affectait toutes les femmes mais aussi les hommes de leurs familles ainsi que leurs communautés, lesquelles craignaient d’être soupçonnées de complicité et étaient, de ce fait, plus facilement intimidées. Les rassemblements nocturnes de paysans fomentant des rébellions devenaient plus difficiles dans un contexte où se rencontrer de nuit dans les champs ou les forêts risquait d’être condamné comme un sabbat de sorcières. La terreur institutionnelle dépasse toujours les buts qu’elle se fixe initialement, elle fait des dommages au-delà de ce qu’elle veut détruire.
    • Mais le capitalisme n’a pas simplement « hérité » de ces hiérarchies provenant de formes sociales précédentes. Il les a revitalisées, leur donnant des fondations matérielles neuves et a fait d’elles les instruments de l’organisation du travail féminin non payé. C’est pour cette raison que dans Caliban et la sorcière je parle de « patriarcat du salariat ». Ce n’est pas un hasard si le modèle de la féminité introduit par le capitalisme est sensiblement différent de celui qui existait à l’époque médiévale, où les femmes étaient moins subordonnées aux hommes ayant accès à la terre. Il est décisif de ne pas présupposer que toutes les discriminations sexuelles seraient identiques à toutes les époques et rempliraient la même fonction. Concernant les hiérarchies sexuelles dans une société capitaliste, ce qui compte c’est qu’à travers le salariat, le capitalisme a délégué aux hommes le pouvoir sur le travail des femmes et les a contraintes à reproduire la force de travail sans aucune rémunération.

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    • le Grèce a fourni trois listes, toutes retoquées. Pas assez complètes, pas assez précises, pas assez chiffrées ou chiffrées de façon trop optimiste. « Une critique assez comique, juge l’économiste Bruno Amable, quand on pense à celles qui avaient été faites des conséquences des mesures d’austérité imposées à la Grèce : une récession modérée suivie d’un retour rapide à la croissance en lieu et place de l’effondrement qui a eu lieu. Ou encore le chiffrage par la Troïka des recettes des privatisations imposées aux précédents gouvernements. Supposées rapporter 20 milliards d’euros entre 2011 et 2013, elles n’ont permis d’engranger que 2,6 milliards ».
    • Mais des économistes qui affirment que les exigences actuelles des institutions de la Troïka sont justifiées, il n’y en a pas. Je n’en ai trouvé aucun pour prétendre qu’un excédent budgétaire annuel de 4,5% pendant trente ans était une solution réaliste et compatible avec un redressement du potentiel économique de la Grèce. Même Patrick Artus qui ne veut pas d’annulation de dettes juge que la dette grecque est insoutenable et qu’il n’y a le choix qu’entre un défaut et une restructuration en dette perpétuelle, solution qui a, bien sûr, sa préférence. Pas plus que je n’en ai trouvé qui défende les nouvelles demandes concernant le marché du travail, les privatisations, les retraites et la TVA. Pas même les défenseurs des réformes structurelles néo libérales pour la France, et les promoteurs d’un job’s act à la française.
    • On peut emmerder le monde, en France, mais avec des tracteurs. Couvrir la cité administrative d’Albi de lisier et de fumier. Et, à Morlaix, allumer le feu aux impôts et à la Mutualité sociale agricole. Les autorités avaient excusé ces débordements. Mais pas ceux des «jihadistes verts» de Sivens, pour reprendre le doux mot de Xavier Beulin, accessoirement président de la FNSEA et, surtout, président du groupe financier milliardaire Sofiprotéol. La comparaison vaut explication : il y a un «deux poids deux mesures» symptôme d’une société à l’agonie.
    • Un même organisme chargé de la «maîtrise d’ouvrage déléguée» et de la concession d’aménagement, la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), était déjà responsable de la construction, de l’exploitation et de l’étude d’impact ! Pas de mise en concurrence, on reste entre soi. On rejette les objections et on se dépêche de faire les travaux avant que la justice ne constate l’illégalité de la procédure.

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    • faut-il vraiment tout payer ? Synthétisant près de trois ans d’investigations, un groupe de travail a publié en mai 2014 une étude (2), accessible à tous, qui apporte la réponse : la part illégitime de la dette française — celle que l’Etat serait fondé à ne pas rembourser — s’élèverait à 59 % de son montant actuel.
    • Privilégions pour commencer la part de l’Etat dans la dette publique, vu son poids : 79 % du total en 2012, le reste correspondant aux parts de la Sécurité sociale et des collectivités locales. Contrairement à ce que suggère par exemple, dans la tribune que lui offre tous les matins le service public sur France Inter, le journaliste des Echos Dominique Seux, ces dépenses ont régressé en part du produit intérieur brut (PIB) : 22,7 % en moyenne dans les années 1980, 20,7 % en 2012. Si le montant des déficits — et, par conséquent, de la dette — augmente, c’est tout d’abord parce que l’Etat s’est privé de recettes importantes en allégeant la fiscalité des ménages aisés et des grandes entreprises. « Boucliers », cadeaux fiscaux et niches en tout genre ont amputé la part de ses recettes d’environ cinq points de PIB en trente ans. Celle-ci est passée de 22 % dans la première moitié des années 1980 à 17 % en moyenne au cours des trois dernières années.

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    • Les PPP sont complémentaires des réformes de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Avec l’autonomie budgétaire, au centre de la loi LRU, il était convenu que l’université devrait gérer elle-même son parc immobilier. C’est ce qui a été concrétisé par le « Plan campus » lancé en 2008.Ce plan, financé par la vente d’une partie du capital d’EDF et par le grand emprunt de 2010 (c’est-à-dire par la privatisation partielle d’un service public et par l’endettement sur les marchés financiers), mettait les universités françaises en concurrence pour l’obtention de subventions de l’État. Selon l’idéologie dominante, la France doit en effet créer des « pôles d’excellence » universitaires d’envergure internationale afin d’être compétitive dans l’économie de la connaissance (ce qui, au passage, implique une université à deux vitesses : on ne subventionne que les « meilleures »).
    • Pour emporter ces subventions, il fallait, entre autre, faire des PPP. Le Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur Sorbonne-Paris-Cité, auquel appartient l’Université Paris 7 (Paris Rive Gauche), a ainsi été doté de 200 millions d’euros.

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    • Adoptée en juillet 2013, la loi Fioraso prévoit de regrouper les universités françaises et les établissements supérieurs publics et privés en grands « pôles universitaires », dans le but affiché de « décloisonner » l’enseignement supérieur. Les établissements doivent se rassembler en communauté d’universités et établissements (COMUE) pour mutualiser leurs moyens au sein d’un même territoire. Ces fusions donnent surtout au ministère l’opportunité de réduire sa masse salariale.
    • La réforme cherche également à multiplier les partenariats industriels dès le premier cycle universitaire. Le ministère réaffirme sa volonté de faire participer aux conseils d’administration des « personnalités extérieures issues du monde socio-économique » (article 25 et 26 de la loi).

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    • En 2007 la loi relative aux libertés et aux responsabilités des universités (LRU) est votée.  En deux mots elle renforce le pouvoir des entreprises sur l’université et marque un désinvestissement de l’Etat au profit de la mise en concurrence des universités.

       

      De manière concrète elle décrète une obligation d’avoir un directeur d’entreprise dans l’université, une augmentation du nombre de personnalités extérieures au CA (la moitié), une autorisation de lever des fonds privés (création de fondations pour ces fonds), elle donne la gestion de la masse salariale aux universités. Elle se traduit aussi par un gel des financements de l’Etat, une baisse de la représentativité des étudiants dans les instances décisionnaires, une augmentation du pouvoir des directeurs des universités…

    • La mentalité compétitive, le raisonnement « entreprise » est parfaitement intégré. Comme le disait un ancien responsable des stages de l’UTC « Vous [les étudiants] êtes des produits que nous vendons aux entreprises. Tant qu’on n’a pas compris ça, on a rien compris ».

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    • En France, on a un paradoxe que les gens ont du mal à appréhender : plus il y a de chômage, plus il y a de précarité et plus on a d’offres d’emplois. Dans les années 1980, le turn-over était de 26 % : entre le 1er janvier et le 31 décembre, pour une entreprise de 100 salariés, quand 26 personnes rentraient dans la boîte, autant la quittaient. Aujourd’hui, on atteint une moyenne de 50 %, avec un pic de 60 % en Bretagne.
    • Sur le bassin de Lorient, la population active est de 100 000 habitants pour une population totale de 220 000 habitants. Sur ces 100 000 personnes, 75 % ont le même métier du 1er janvier au 31 décembre (les fonctionnaires, les CDI) ; 10 % ne travaillent pas et 15 % ont un emploi « en miettes » : soit ils font un peu de CDD ou d’intérim, soit des temps partiels qu’ils sont obligés de cumuler pour remplir leur frigo. On en arrive à cette terrible situation où ces 15 % d’emplois « en miettes », soit 15 000 personnes, se partagent 110 000 contrats de travail dans une seule année  ! 15 % travaillent avec une moyenne de six contrats par an, sachant que les plus chanceux vont négocier un seul contrat tandis que d’autres vont en cumuler des dizaines.

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    • Au Royaume-Uni, par exemple, la hausse de 3 000 à 9 000 livres du plafond des frais d’inscription décidée en 2010 s’est accompagnée... d’une baisse de 80% des dépenses publiques pour l’enseignement ! En France, un quadruplement des frais d’inscription, tel qu’envisagé dans un rapport de l’Insee, fin 2011, rapporterait moins d’un milliard d’euros alors que le budget de l’enseignement supérieur dépasse 24 milliards.
    • Se demander pourquoi, en Allemagne, après 5 années d’expérimentation, les länder sont tous revenus sur la hausse des frais d’inscription ? Se demander si la bulle des prêts étudiants aux Etats-Unis (1 000 milliards de dollars), de plus en plus insolvables, n’annonce pas une nouvelle crise des subprimes, avec l’enrichissement de quelques-uns et son lot de destructions sociales. Se questionner sur la dérive du système britannique dans lequel l’Etat décide de revendre les prêts étudiants sur les marchés financiers et s’apprête à privatiser un grand nombre d’écoles pour les transformer, selon The Independant du 2 juillet 2013, en entreprises à but lucratif. S’interroger sur la révélation du même journal, le 29 novembre 2012, de l’existence d’un site proposant aux étudiantes un «sponsor» prenant en charge leurs frais d’inscription en échange de rapports sexuels réguliers ?

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    • C'est par la médiation de la souffrance au travail que se forme le consentement à participer au système. Et lorsqu'il fonctionne, le système génère, en retour, une souffrance croissante parmi ceux qui travaillent. La souffrance s'accroît parce que ceux qui travaillent perdent progressivement l'espoir que la condition qui leur est faite aujourd'hui pourrait s'améliorer demain. Ceux qui travaillent font de plus en plus couramment l'expérience que leurs efforts, leur engagement, leur bonne volonté, leurs «sacrifices» pour l'entreprise n'aboutissent en fin de compte qu'à aggraver la situation. Plus ils donnent d'eux-mêmes, plus ils sont «performants», et plus ils font de mal à leurs voisins de travail, plus ils les menacent, du fait même de leurs efforts et de leurs succès. Ainsi le rapport au travail, chez les gens ordinaires, se dissocie-t-il progressivement de la promesse de bonheur et de sécurité partagés: pour soi-même d'abord, mais aussi pour ses collègues, pour ses amis et pour ses propres enfants.
    • C’est une idée qui date des années 60 : mise au point par un libéral pur et dur, Milton Friedman, sous le nom d’ “impôt négatif” (negative income tax)
    •  Pour chacun d’entre nous, la simple soustraction du montant du LIBER (fixe et universel) à celui de la LIBERTAXE (proportionnelle aux revenus) aboutit automatiquement soit (pour les plus faibles revenus) à un "impôt négatif", somme versée en cash par la collectivité, soit (pour les plus hauts revenus) à un "impôt positif", contribution nette à la collectivité. Vous obtenez ainsi un système de redistribution parfaitement lisse et transparent, conçu non pas pour réduire les inégalités, mais pour lutter contre la pauvreté. 

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