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G Hald's List: :: Normes, adaptations, névroses

  • Apr 12, 10

    Héloïse Lhérété\n\n" En Europe, trois salariés sur quatre rêvent de tout quitter pour changer de vie. La bifurcation professionnelle n'est souvent qu'un prétexte pour assouvir un désir plus profond : la réalisation de soi. "

    • Les salariés européens seraient 74 % à songer à se reconvertir, d’après une étude commanditée par le site d’offres d’emploi Monster.fr, et seuls 8 % se déclarent satisfaits de leur carrière actuelle.
    • L’idée qu’une autre vie est possible s’est immiscée dans toutes les strates de la société, balayant au passage les valeurs de fidélité et de stabilité qui prévalaient jusque dans les années 1970. Selon le sociologue François Dubet, plus qu’à une tentation, nous faisons face aujourd’hui à une injonction. Dans une société incertaine où se dissolvent couple, famille et structures anciennes de solidarité, chacun est appelé à bouleverser les schémas préétablis, à inventer son avenir, à s’assumer, à s’épanouir (4).

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  • Jul 02, 10

    "Le médecin, soupçonné d'avoir massacré le 31 mai dernier sa femme et ses 4 enfants avant de se donner la mort, pourrait avoir eu un coup de folie déclenché par un médicament."

    • « Qu’est ce qui est important dans votre vie pour qu’elle soit riche ? ». C’est la première question du sondage « Qu’est-ce que la richesse » mené par les Nouvelles News. Et la réponse qui a remporté le succès le plus franc a de quoi surprendre : « Exercer un métier, une profession intéressante ».
    • « Les Français se distinguent en effet par des attentes de réalisation dans le travail plus intenses que celles de leurs voisins européens. Le travail est pour eux plus fréquemment un investissement affectif, d’après les enquêtes d’Ipsos et de la Sofres ». Les Français sont ainsi 42% à penser qu’ils « s’accomplissent souvent dans le travail », pour une moyenne européenne de 30%.

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  • Nov 24, 11

    Il y a un an, il habitait une luxueuse villa dans les montagnes autrichiennes. Un immense garage abritait sa limousine, cinq avions étaient à sa disposition. A 48 ans, Karl Rabeder était un homme d'affaires riche, reconnu et malheureux. Aujourd'hui il vit avec 1000 euros par mois dans une cabane de 20m2 sans confort, et il est , dit-il, «plus heureux qu'il n'a jamais été».

    • Or il est évident, contrairement à cette représentation de l’échec comme un « ratage », que cette institution a été conçue dès le départ pour qu’un tel ratage statistique important ait lieu, accompagné bien sûr d’un volant étroit de réussite, qui aboutit à ce résultat que l’école reproduit non pas simplement la société telle qu’elle est, mais le fait que les individus qui y vivent considèrent comme naturelles les normes et les hiérarchies dans lesquelles ils viennent se ranger quand ils entrent sur le marché du travail.
    • Pour cela, il fallait leur donner les moyens, dans tous les domaines possibles, d’être au niveau de ceux qui pensent, qui formulent conceptuellement les problèmes, et non de ceux qui les subissent. Il s’agissait de leur permettre de participer au débat public de plein pied dans le champ de réflexion et d’action de ce grand moment révolutionnaire de 1789. Il fallait donc inventer une institution spéciale dans laquelle on donnerait à toute la population française (avec évidemment, comme toujours, la question de ce qu’on entend par « tous ») la possibilité d’entrer dans la pensée du politique. Ce projet est politique depuis le départ, et l’est resté jusqu’au bout. Aujourd’hui, dans l’esprit des gens qui font fonctionner cette école, ce lieu reste associé – sur un mode assez lâche, qui est plutôt celui de l’association d’idées – à l’idée d’émancipation politique.

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    • Depuis son « invention » en 1789, et surtout depuis le développement de son régime de croisière depuis 1880, l’École française a globalement assumé deux tâches : la transmission d’un savoir et la formation d’une identité, en d’autres termes une mission pédagogique et une mission politique.
    • On peut dire, pour résumer, que l’École française, bien loin d’être une institution « technique » (dont la théorie serait la « pédagogie ») destinée à mettre les générations montantes en possession de connaissances ou de compétences (on ne peut s’étendre ici sur cette distinction pourtant capitale), est au contraire une institution idéologico-politique de formation d’identités hiérarchisées en classes qui utilise la transmission, l’enseignement comme alibi ou masque de cette opération de reproduction, mais qui, en même temps, ne pouvant se passer de ce masque, effectue réellement, pour une part, cette transmission.

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    • Entre 1974 et 2004, c’est ce qui se produit. Il y a des périodes plus dynamiques et des phases d’enlisement. Peu à peu se développent un droit social communautaire et un système de relations collectives. Des zones entières restent en friche mais les conditions de travail reçoivent une attention prioritaire avec l’adoption de plus de trente directives. Au cours de ces dix dernières années, cette régulation est entrée en crise. L’élargissement de l’Union européenne rendait plus difficile l’adoption de règles communes. L’orientation politique suivie par la Commission au cours des deux mandats de M. Barroso a également joué un rôle important.

        

    • il faut créer un environnement juridique favorable aux entreprises [3]. La Cour de justice européenne contribue à cette évolution. Elle encadre les droits fondamentaux des travailleurs dans le carcan de ce qui ne gêne pas la concurrence économique.

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    • ans le détail, on apprend que les consommateurs d'alcool sont particulièrement présents dans l'agriculture et la pêche, avec 16,6 % d'usage quotidien, contre 7,7 % pour le reste de la population, tandis que 13,4 % des salariés de la construction boivent tous les jours. Les secteurs de la restauration, de l'information et de la communication, des arts et spectacles sont davantage consommateurs de drogues illicites comme la cocaïne, l'ecstasy, le poppers ou les champignons hallucinogènes.
    • "C'est un phénomène que l'on a vu se développer au cours des années 1990-2000 : on est passé d'un monde du travail relativement 'cool', avec ses certitudes, à une ambiance sauvage et cette notion de compétition, l'obligation de faire toujours plus de bénéfices", analyse le Dr Hautefeuille, auteur de Drogues à la carte. Même constat pour Fabienne Alcaix, médecin du travail : "je n'ai pas vu une augmentation de la consommation de drogue, en revanche, c'est la façon de consommer qui est différente : les gens se droguent pour venir travailler",

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    • On peut faire l'hypothèse que la façon dont ces hommes se voient, les actions et les choix qu'ils se sentent obligé de faire et qu'ils se sentent légitime à faire, la façon dont eux et le monde autour d'eux définit une masculinité désirable, participe à leur prise de décision. Les décisions prises au plus haut du niveau du pouvoir économique (masculin) ((masculin) corporate power) ont des conséquences qui sont ressenties comme l'expression de forces économiques toutes puissantes ou des transformations sociales désincarnées. Dans le même temps, elles symbolisent et mettent en œuvre différentes masculinités hégémoniques.

       La masculinité et, partant de là, les genres font partie du contexte dans lequel se déploie les relations et les activités économiques. Celles-ci contribuent sans doute à définir les genres mais les genres contribuent aussi à donner forme (les anglo-saxons utiliseraient le verbe "to shape") au capitalisme. Les décisions que prennent les grands dirigeants ne sont pas l'expression d'une pure rationalité économique "naturelle" mais sont bien travaillées par des attentes genrées : il leur faut apparaître comme agressifs, dominants, compétitifs...
    • Le garçon bénéficie également d'attentions particulières ; ainsi la durée de l'allaitement est en moyenne de 30 minutes pour les garçons et de 10 minutes pour les filles.
    • Cowan et Hoffman montrent que les parents attendent de leur fils qu'il soit indépendant, ambitieux et travailleur alors qu'on attendra d'une fille qu'elle soit gentille et attirante

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    • En vérité, la formation professionnelle soumet bien entendu l’université au fonctionnement réel de l’économie, c’est-à-dire à la précarité, à la flexibilité, au chômage, à un travail salarié exclusivement conçu au regard de sa solvabilité et de son utilité pour la reproduction capitaliste de la société. C’est à cela qu’elle forme.
    • Si pour la vie identifiée au régime des compétences, aux besoins empiriques, l’étude est ce qui peut être différé ou instrumentalisé, pour l’insatisfaction avec ce monde, le désir d’étude est ce qui nous indique l’aspiration à mener une vie autre, une vie traversée par la pensée. Pour ce désir, nous sommes en retard, par notre inscription dans les soucis de la vie, sur cette aspiration. Le désir d’étude nous taraude comme ce à quoi nous ne devons plus déroger, comme une urgence qui coiffe et déloge l’urgence des besoins et des servitudes.

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    • Récemment, une étude menée par l’Université de Bond, aux États-Unis, a conclu qu’un patron sur cinq était un psychopathe, c’est-à-dire un individu antisocial privé de toute capacité d’empathie. C’est une proportion cinq fois plus élevée que dans la moyenne de la population.
    • Tout d’abord cette injonction à être deux pour exister qui nous laisse entendre que tout-e seul-e on n’est pas complet-e, puisque la base sociale c’est d’être deux. Je me représente souvent les relations fusionnelles comme une espèce de monstre à deux têtes indivisible. Comme par peur d’être coupé-e en deux, cette fusion provoquerait une forte peur de l’abandon, la dépendance à cette autre moitié, et l’état de manque à chaque séparation.
    • , c’est la relation dite amoureuse qui serait prioritaire sur les autres types de relations. C’est donc tout un système de hiérarchie qui s’opère dans notre entourage. En sachant que la règle, c’est plutôt d’être monogame et fidèle avec la jalousie comme système de régulation. Le risque, c’est de s’attendre à ce qu’une seule personne réponde à tous nos besoins affectifs, que ça devienne un dû, à coup de pressions et de reproches.

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