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G Hald's List: :: Luttes, résistances et désobeissances

    • Ces manifestations ne peuvent plus durer ainsi et moi j'en appelle à la responsabilité d'un syndicat, la CGT, qui hier à l'évidence était débordée. Beaucoup plus d'ultras et de casseurs que d'habitude - 700, 800 -, plus difficiles à encadrer et qui voulaient frapper, voulaient s'en prendre à la police, voulaient sans doute tuer, un dispositif policier qui a permis beaucoup d'interpellations en flagrant délit - 73 - et une attitude ambiguë du service d'ordre de la CGT qui n'assume plus ses responsabilités.

      Nous ne pouvons plus avoir dans les semaines qui viennent de telles manifestations sur Paris, sur la capitale, avec son lot de casseurs, avec ces commerces qui ont été cassés, avec l'hôpital Necker qui a été dévasté, c'est insupportable.
    • D'abord je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris. Et au cas par cas, car vous savez qu'on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités. On ne peut plus avoir ce spectacle désolant, cette fuite en avant, cette absence de contrôle des syndicats, des organisateurs de manifestations sur leurs propres manifestants. Donc ça suffit, il y a un besoin d'autorité, d'ordre exprimé par les Français. Nous sommes confrontés à une menace terroriste, nous avons des policiers qui sont confrontés à des missions de plus en plus lourdes, nous accueillons l'Euro de foot dans des conditions difficiles [...]. Dans cette atmosphère particulièrement lourde, particulièrement difficile, chacun doit assumer ses responsabilités.

      [...] Quand on n'est pas capable d'organiser une manifestation, quand on n'est pas capable de prendre ses responsabilités, quand on laisse 700 à 800 casseurs au sein même de la manifestation, quand il y a une attitude ambiguë du service d'ordre, [...] eh bien alors on n'organise pas ce type de manifestations qui peut dégénérer, c'est le bon sens.

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    • Mais comme il n’y a pas d’emploi sans employeur, sans travail prescrit et commandé, sans enrôlement salarial, sans assujettissement à la hiérarchie ou au Marché, comme il ne nous est pas proposé de contrat de travail qui ne soit d’abord un renoncement au sens de la vie et à celui de la production, nous sommes particulièrement intéressés de concourir à cette « victoire » dans la mesure où des espaces de « contre-emploi », de vie sans emploi, vont être créés pendant ce temps et, espérons-le, seront durablement soutenus.
    • C’est contre le moindre jour d’emploi que nous nous battons, et nos absences du conflit social ne signifient pas que nous nous tournons les pouces. Nous étions et sommes encore dans le maquis à faire balbutier des manières différentes de s’organiser pour la vie et pour le travail. Soutenir les droits sociaux de telles ou telles branches séparées nous paraissait compromis dans la mesure où l’on s’emploie à vivre au quotidien la grève générale depuis tant d’années, avec tant de peine. Mais aussi de joie, parfois. Éviter le recul des services publics nous était bien inconfortable puisque c’est précisément par les instances éducatives, sanitaires, sociales et policières que l’on nous a imposé cette morale disciplinaire qui nous a brisés et éloignés de tous les choix. Pourtant, nous voyons bien ce qu’il y a de problématique à leur privatisation généralisée.

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    • Et c’est à gorge ployée que je ris quand cette même femme dénonce en AG ce dont elle a été victime et que le débat qui s’ensuit se focalise sur « la mauvaise image que cela pourrait donner du mouvement », ne valant alors pas mieux que ce mec qui, entre deux hématomes, musèle sa compagne d’un atomique « crie moins fort, les voisins vont t’entendre ! », pas mieux que ce président de la République qui, feignant de découvrir que ses soldats violent à tour de bras dans les ex-colonies, ne se soucie que d’éviter à « l’image de la patrie » d’être maculée de scandale, oui, dans ces moments-là, vous ne valez pas mieux que ça.
    • vous êtes gentils mais pourtant vous recommandez aux meufs de surveiller leur consommation d’alcool tout en tendant une énième 8-6 à votre pote déjà lourdingue à jeun,

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    • ce que nous vivons depuis le 9 mars, n’est qu’une suite ininterrompue de débordements. Une suite ininterrompue de débordements, après quoi courent les vieilles formes de la politique. L’appel à manifester le 9 mars était un débordement des syndicats par les youtubeurs. Les manifestations qui se sont succédées depuis lors ont vu un constant débordement des cortèges par les « jeunes » : à l’image traditionnelle du cortège syndical avec à sa tête les patrons des différentes centrales s’est substituée une tête de cortège systématiquement composée d’une masse de jeunes encapuchonnés qui défient la police. L’initiative de Nuit debout est elle-même un débordement de tout cadre politique reconnu. Les départs en manifestation sauvage depuis la place de la République furent à leur tour un débordement de Nuit debout. Il faut donc continuer le début, c’est-à-dire continuer de déborder, continuer de se déplacer, continuer de surprendre.
    • Soyons pragmatiques : il ne sera donné à quiconque d’écrire une constitution qu’à la condition d’avoir préalablement renversé le régime. Et vu qu’un régime démocratique ne se renverse pas démocratiquement, c’est-à-dire qu’il se défendra jusqu’à son dernier CRS de toute remise en cause fondamentale, la seule voie pour écrire une nouvelle constitution est la voie insurrectionnelle. Or pour pouvoir mener une insurrection victorieuse, comme celle de Maidan, par exemple, il faut que la place de la République soit réellement occupée, barricadée, gardée, etc. ; il faut aussi que toutes les sensibilités politiques et existentielles favorables à l’insurrection puissent s’y retrouver 
    • les interluttant.es évoquent la création d'une « section bourrin » au sein de leur collectif : « La section bourrin on l'a créée après des débats au théâtre de la Verrière.
    • On a besoin d'action plus frontale ». L'organisateur lui reprend le micro, passablement énervé. Il faut préciser ici d'emblée que, malgré toutes les déclarations d'intention sur l'horizontalité du collectif, on ne peut totalement échapper à l'émergence de leaders, assis sur leur position d'initiateurs du mouvement – organisation de la distribution de la parole, rythme des AG, propositions de vote. Aux prises avec les institutions, ils défendent pour la plupart une négociation avec la mairie et la préfecture.

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    • Il ne faut pas oublier qu'aux dernières élections (régionales) le Front National a obtenu plus de 50% des voix au sein de la police et de l'armée, score qui atteint 70% chez les flics en activité. La police et l'armée sont au coeur du pouvoir et leur violence directe est l'expression pratique de la violence de la domination de la classe dirigeante. Sans stratégie de confrontation avec la police, le mouvement devra renoncer à ses acquis et, en premier lieu, aux places qu'il occupe. Par ailleurs, propager l'idée qu'il pourrait y avoir une alliance possible avec la police deviendrait un obstacle à l'extension nécessaire du mouvement aux quartiers populaires, aux migrant•e•s, réfugié•e•s et sans-papiers, aux syndicalistes radicaux, tou•te•s touché•e•s directement et très concrètement par la violence policière.
    • La dynamique de Nuit Debout est étroitement dépendante du mouvement de lutte et très directement de la lutte contre la loi Travail. C'est son premier carburant et un carburant essentiel. Hors la dynamique de mise en mouvement, d'élargissement, d'expériences collectives et de radicalisation, le phénomène Nuit Debout risque de tourner en rond, de se perdre dans des débats abstraits et dans des impasses minoritaires ou/et de retomber, à défaut de force et d'expériences, dans des formes d'institutionalisation. Le risque est là. Plus que jamais, l'avenir de Nuit Debout passe dans sa capacité à se lier à la lutte contre la loi Travail, à contribuer à la construction d'une grève générale.
    • Un « mouvement », pour tout le personnel d’encadrement à quoi se réduit cette société, est une chose rassurante. Il a un objet, des revendications, un cadre, donc des porte-parole patentés et des négociations possibles. Il n’est ainsi jamais difficile, sur cette base, de faire le partage entre le « mouvement » et ceux qui en « débordent » le cadre, de rappeler à l’ordre ses éléments les plus déterminés, sa fraction la plus conséquente.
    • Le niveau de discrédit de l’appareil gouvernemental est tel qu’il trouvera désormais sur son chemin, à chacune de ses manifestations, une détermination constante, provenant de toutes parts, à l’abattre.

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    • un policier relève un adolescent à terre avant de lui asséner un crochet du droit qui le renvoie au sol. Comme les images finissent à la télévision, les ministres sont bien obligés de s’indigner. Ils doivent faire semblant de découvrir les méthodes de leur police : « les images sont choquantes » ; les faits, eux, sont banals.
    • La seule façon de répondre aux violences policières c’est de leur montrer qu’on est nombreux et qu’on ne se laissera plus faire, dont acte. Deux commissariats sont attaqués d’affilée sans que le moindre adulte n’ait jugé bon de venir leur prêter main forte.

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    • Il nous semble que ce qui bouillonne dans le pays a certes pour déclencheur la loi Travail, mais n’a au fond que peu à voir avec cette loi. Et qu’insister sur la jeunesse dans ce mouvement relève d’une stratégie d’étouffement que viendront conclure, au moment-clé, les vacances et les usuelles démissions syndicales.
    • « On ne fait pas d’omelette sans casser des banques » écrivent avec esprit les lycéens sur les vitrines fracassées des agences bancaires.

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    • Quelle jubilation quand ils prononcent ce mot ! « Oui oui, insiste un jeune professeur de mathématiques en se frottant les mains pour tenter de se réchauffer : c’est bien un souffle révolutionnaire qui nous porte. Et c’est bien d’une révolution dont nous rêvons, tous aussi différents que nous sommes sur cette place de la République. » Un portique en carton lance le ton : « Que nul n’entre ici s’il n’est révolté ».
    • On s’avance dans la nuit en parlant d’autogestion et « d’activités dissidentes », de préoccupations féministes et de soucis écologistes ; de confiscation de la parole par « des médias capitalistes » et des journalistes « complices du système » ; on condamne « la stigmatisation des femmes voilées et l’islamophobie ambiante » ; on dénonce un Etat policier, des idées « néo-colonialistes » et une classe politique « déconnectée, corrompue et lâche »

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    • Cours annulés, manifs sauvages, tags, casse, lacrymos, gouvernement en stress, fac en grève. Quelque chose est en train de naître. « Nous » sommes en train de naître. Nommer ce qui est en train de naître du nom de ce qui l’a précédé, c’est tenter de le tuer. Ramener ce que nous avons vécu dans la rue mercredi dernier, ce qui bouillonne depuis des semaines, ramener la rage qui gronde partout à l’ « ombre du CPE » et tous les laïus que nous avons entendus la semaine dernière, est une opération, une opération de neutralisation.
    • Eh, nos vieux. Vous dites que vous vous sentez trahis. Que vous avez voté pour un parti de gauche, et que la politique menée ne correspond pas à vos attentes. Vous parlez de « reniement ». Mais vous étiez où en 1983 ? Les années 80, les années fric, Tapie au gouvernement, Libé qui titre « Vive la crise ! », ça ne vous dit rien ? Nous, on n’était pas là, mais entre-temps, vos défaites sont devenues nos cours d’histoire.

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