« Choisissez l’ambiance musicale de votre gare ! » Cette invitation lancée en mai par la SNCF aux usagers de ses lignes d’Ile-de-France dissimulait une intention moins innocente qu’il n’y paraît : les concertos de Mozart ou les nocturnes de Chopin visaient à éloigner les jeunes et les sans-domicile-fixe. Encore balbutiant, le modelage de l’univers sonore des villes suscite une foule d’initiatives… et de questions.
Dans une chronique publiée par le quotidien Le Monde, Sœur Caroline Yabon-Fourest a de nouveau trouvé le moyen de s'en prendre au foulard et aux femmes qui le portent - qu'il est aujourd'hui de bon ton d'aller traquer jusque sur les terrains de foot... Nous avions l'habitude de juger ses écrits stupides, malhonnêtes et dangereux : et s'il s'agissait de délires - au sens propre du terme ?
Une rencontre aura lieu autour du livre Permis de tuer. Chronique de l'impunité policière le jeudi 23 octobre 2014 à Libre Ere à Paris (111, boulevard de Ménilmontant). En France, la peine de mort a été abolie en 1981, mais le permis de tuer existe toujours. Les violences policières et les crimes policiers rythment la vie des bidonvilles et des quartiers populaires depuis des dizaines d'années. Avec plus de dix morts connus par an, leur actualité demeure brûlante. Donner un chiffre exact s'avère difficile, mais nous savons que plusieurs centaines de morts ont été recensées au cours des trente dernières années. Le livre collectif [1] Permis de tuer, qui vient de paraître aux éditions Syllepse, revient sur six histoires de luttes récentes pour établir la vérité et obtenir justice. Elles sont racontées directement par les proches de personnes mortes entre les mains de la police républicaine. Par ces parents, ces frères et sœurs, ces amis, confrontés au mur de silence étatique et à la souffrance, qui ont la force de s'exprimer et le courage de se mobiliser. De ce livre important voici, avec l'amicale autorisation des Editions Syllepse, deux extraits consacrés à la mise à mort de Wissam El-Yamni. Dans leurs entretiens respectifs, le frère de Wissam, Farid El-Yamni, et deux de ses amis, Marwan Brahmiya et Celik Ilter, présents sur les lieux le soir de sa mort, reviennent sur cette nuit du 31 décembre 2011, sur les mobilisations qui ont suivi, sur les zones d'ombres et sur les entraves dans la quête de la vérité...