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Emmanuel BETHOUX's List: lecture industrielle

    • Dans cet univers numérique qui nous trace, nous géolocalise et nous calcule en permanence, comprendre le fonctionnement des algorithmes devient un enjeu citoyen tout premier plan. C’est le point de vue exposé par le sociologue Dominique Cardon lors de son intervention au cours du Forum des usages coopératifs
    • « Nous sommes entrés dans un monde calculé », énonce Dominique Cardon. Un monde « qui nous aspire » et auquel on ne peut pas échapper sauf « à se débrancher ». En dehors de cette solution radicale, une autre manière de résister est de « lutter contre ses propres régularités ». Ou encore par l’offuscation : c’est-à-dire « la production de fausses traces qui déroutent les calculs ». Pour le moins, il faut « un regard critique sur les algorithmes », tant ils nous accompagnent dans nos usages numériques au quotidien.
    • Richard Stallman se livre ci-dessous à une comparaison édifiante entre un livre papier et un livre électronique (ou e-book). Je me retourne et suis alors bien content de trouver encore de vrais livres dans ma bibliothèque…

       

      Remarque 1 : Un billet qui fait écho à l’excellent (mais tout aussi inquiétant) Lisez, vous êtes surveillés de Jean-Marc Manach.

      • Le livre imprimé :

         
           
        • On peut l’acheter en espèces, de façon anonyme.
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        • Après l’achat, il vous appartient.
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        • On ne vous oblige pas à signer une licence qui limite vos droits d’utilisation.
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        • Son format est connu, aucune technologie privatrice n’est nécessaire pour le lire.
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        • On a le droit de donner, prêter ou revendre ce livre.
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        • Il est possible, concrètement, de le scanner et de le photocopier, pratiques parfois légales sous le régime du copyright.
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        • Nul n’a le pouvoir de détruire votre exemplaire.

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    • Présentation au seminaire Digital Studies 
       
      Presentation du seminaire 
       
      Langue, écriture et automatisme : les software studies face au capitalisme linguistique
    • Le stade numérique du processus de grammatisation pose le problème d’un changement radical des conditions de la lecture, de l’écriture et de l’expression linguistique : la formalisation, la discrétisation et l’extériorisation des comportements langagiers humains dans les rétentions tertiaires numériques semblent rendre impossible la ré-appropriation de ces savoirs par les individus.
    • . Pourquoi ? Parce que les données vont permettre de connaître l'engagement des clients avec le livre. Elles vont permettre de savoir quels livres électroniques n'ont pas été ouverts, lesquels ont été lus jusqu'au dernier mot, à quelle vitesse... On pourrait croire que ces informations ne concernent pas les éditeurs, puisque pour eux, l'important est que le livre soit vendu. Et bien Kobo fait brillamment la démonstration du contraire.

       

      Connaître l'engagement des lecteurs avec les auteurs (et pas seulement les ventes), va permettre aux éditeurs de savoir sur quels auteurs, sur quelles franchises investir. Pour Kobo, l'engagement se mesure en rapprochant les ventes de l'achèvement des lectures, c'est-à-dire le taux de lecteurs qui terminent le livre électronique qu'ils ont acheté.

    • Une donnée qui peut permettre aux éditeurs de mieux négocier des droits, de décider sur quels auteurs investir, quels auteurs traduire, quels auteurs abandonner...

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    • Alors que les utilisateurs acceptent d’alimenter massivement de vastes corpus numériques, les entreprises propriétaires des plateformes du Web social captent les traces de ces contributions bénévoles qui, une fois accumulées dans des bases relationnelles de données, deviennent génératrices de valeur économique : c’est le capitalisme informationnel.
    • Néanmoins, tous les sites ne sont pas nécessairement portés par de telles visées commerciales. Par exemple, l’encyclopédie Wikipédia est gérée par une fondation à but non lucratif. De la même manière, des contributeurs se montrent très vigilants, voire politisés, à l’égard des enjeux éthiques et sociopolitiques suscités par l’émergence des médias sociaux, notamment certains développeurs de logiciels libres qui participent à ces outils à des fins d’agir citoyen.

       

        Comment interpréter ce phénomène contradictoire et paradoxal ? Pourrait-on parler d’un capitalisme de la contribution ? Cet ouvrage soulève les enjeux à la fois économiques, politiques, médiatiques et épistémiques de la contribution en ligne

    • Spritz n'est pas le seul système existant pour améliorer votre vitesse de lecture. L'application Velocity fonctionne sur le même principe, rapporte HuffingtonPost. Mais l'originalité supplémentaire de Spritz est que la technologie est disponible sous forme d'API, permettant d'imaginer des développeurs tiers l'utiliser pour l'intégrer à leurs équipements. Ce n'est donc pas vous qui allez utiliser une technologie particulière pour lire les contenus qui vous intéressent (pour autant qu'ils soient compatibles, et c'est bien le problème pour l'instant avec Velocity qui sait lire des articles de Pocket ou Instapaper ou du web, mais visiblement pas encore des epubs), mais demain de nouveaux équipements qui vont pouvoir vous la proposer afin que vos contenus s'y adaptent.
    • Reste à changer ses habitudes... à s'habituer à ce nouveau mode de lecture. Et force est de reconnaître que ce ne sera pas si simple... Les technologies semblent toujours s'ingénier à agrandir le fossé culturel. Reste à savoir enfin si le livre se joue en fonction play ? C'est-à-dire à comprendre ce que cette optimisation de la lecture signifie. Tous les livres peuvent-ils se lire ainsi ? La lecture n'est pas qu'optimisation. Face à un système qui nous transforme à notre tour en robot de lecture, où ménage-t-on un espace pour l'évasion, la rêverie, le retour sur soi ?
    • ’un média sans médiation humaine qui est ici réalisé. La recommandation se fait à travers un algorithme qui suggère des livres, en fonction d’autres livres achetés.
    • Pour venir à bout d’une telle masse (les chiffres-exploits de numérisation sont mentionnés partout), j’imagine, amusé, une lecture collaborative fictive qui consisterait, pour un groupe de lecteurs, à se passer le relais, les uns commençant le livre à tel endroit et laissant la place aux autres, de manière à lister, à circonscrire le monde, à en faire le tour, à l’épuiser…pour enfin commencer à lire.
    • L’apparition et le développement des medias numériques et audiovisuels dans nos environnements domestiques et urbains fait aujourd’hui l’objet de plusieurs inquiétudes auprès de la communauté scientifique et intellectuelle à propos des effets qu’ils engendrent sur nos capacités attentionnelles.Les études menées par Dimitri Christakis et Frederic Zimmerman sur la synaptogenèse mettent l’accent sur les liens entre la formation du cerveau et l’environnement multi-médiatique dans lequel il évolue aujourd’hui.
    • Katherine Hayles, professeur à l’université de Duke, résume leur analyse

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    • Une API permet à deux programmes de s’échanger des données. Le premier utilise l’API offerte par le deuxième pour bénéficier de ses services et données.
    • Il y a différents types d’interfaces. Certaines ne permettent que de faire des interrogations (on peut chercher de l’information), d’autres permettent d’écrire de l’information (on peut par exemple “écrire” un statut pour une personne). La description des API, est basée sur des requêtes HTTP et du XML, permettant d’utiliser un langage très simple pour les lire et les interroger.

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    • les API, les interfaces de programmation, c’est-à-dire des jeux de données ouverts qui permettent aux développeurs d’utiliser les services proposés par Facebook et qui sont l’une des clefs du fonctionnement du web 2.0.
    • derrière tous les systèmes fermés que d’aucun dénoncent à grands cris, il y a avant tout des systèmes informatiques qui discutent entre eux, il y a des systèmes “ouverts” (souvent gratuits plus que payants, sauf si on dépasse un certain niveau ou volume d’utilisation des données accessibles). “Ouverts” à tout le moins aux systèmes techniques, plutôt qu’aux seuls utilisateurs.

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    • Une écologie informationnelle n’est pas une utilisation durable de nos outils numériques – qui est aussi un problème important, mais ce n’est pas le même -, mais une utilisation durable de “notre temps de cerveau disponible”. Car si l’information et notre attention sont une matière première, au même titre que le charbon ou le pétrole, il faut reconnaître la valeur de l’activité qui en résulte et les effets néfastes des abus, des excès, des saturations nés des systèmes et des pratiques, notamment numériques.
    • Comment lisons-nous ?
    • Le cerveau humain n'était pas programmé pour être capable de lire. Il était fait pour sentir, parler, entendre, regarder... Mais nous n'étions pas programmés génétiquement pour apprendre à lire". Comme l'explique le neuroscientifique français Stanislas Dehaene (Wikipédia) dans son livre Les neurones de la lecture, nous avons utilisé notre cerveau pour identifier des modèles. C'est l'invention culturelle qui a transformé notre cerveau, qui a relié et connecté nos neurones entre eux, qui leur a appris à travailler en groupes de neurones spécialisés, notamment pour déchiffrer la reconnaissance de formes.

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