Si ces personnages, qui ne font pas partie de l’élite sociale, mais qui sont des gouvernés, sont capables d’agir dans le passé et de créer des événements, alors il pourra croire que lui aussi, dans le présent, a le pouvoir de changer son monde, de le rendre plus juste.
Le programme actuel, ainsi que la progression des apprentissages, conduit plusieurs enseignants à transmettre une histoire faite par des entités comme l’État, le gouvernement, etc., et par des grands personnages. Il m’apparait que, si on ne confronte pas les élèves à des exemples concrets où des groupes sociaux se sont mobilisés pour faire valoir leur point de vue et déterminer ainsi les dirigeants à leurs accorder plus de droits, les élèves ne peuvent pas faire preuve d’agentivité (Barton, 2012), ni au niveau individuel, ni au niveau collectif (militantisme, mobilité sociale).
«Problématique en histoire»
La ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, croit que si les élèves ont éprouvé des difficultés à réussir l'épreuve unique du cours Histoire et éducation à la citoyenneté au cours des deux dernières années, c'est signe qu'il faut réformer le programme. Le Soleil révélait mercredi que depuis le retour de l'examen ministériel en juin 2012, près du quart des jeunes de quatrième secondaire - à qui il est destiné - y avaient échoué. Ceux qui le réussissent sont cependant loin de bien réussir puisque la moyenne à l'échelle de la province, dans les écoles publiques, ne dépasse pas 67 %. «Ça démontre qu'il y a une problématique en histoire. Ça nous conforte dans la démarche que l'on est en train de faire au niveau de la consultation», a fait valoir mercredi Mathieu Le Blanc, l'attaché de presse de la ministre.