Melanie Rieback est une spécialiste - et un hackeur - de puces RFiD, professeur au Groupe des systèmes informatiques à l’université Vrije d’Amsterdam. Avec l’internet des objets nous aurons les mêmes problèmes qu’avec l’internet, comme la lecture non autorisée de puces, le traçage, le clonage de puces, le refus de service, l’écoute… Les RFiD sont sensibles aux virus, comme l’a démontré Mélanie en créant le premier virus RFiD en mars 2006. La plupart des systèmes RFiD peuvent être piratés, assène la chercheuse en évoquant les passeports, les cartes d’identités ou les pass de transports en commun qui commencent à intégrer ces puces. D’où l’invention du Rfid Guardian, un système portable qui agit comme un lecteur de puce capable de décoder les étiquettes intelligentes et qui peut également émuler les étiquettes. Il intègre quatre propriétés de sécurité dans un seul appareil : il audite les étiquettes, il gère les clefs, contrôle les accès et authentifie. Et surtout, il permet de brouuiller les puces. RFiD Guardian a pour but de permettre à chacun de surveiller l’utilisation des puces RFiD et de de transformer l’information des puces. Une version commerciale devrait bientôt être accessible (même si le projet est en open source) afin que tout un chacun dispose des moyens pour pirater les puces. Le but de Mélanie est de faire réagir l’industrie, qui pour l’instant demeure sourde aux problèmes de sécurité qui s’accumulent sur les puces. Les attaques vont sortir des laboratoires promet la chercheuse. Parce que nous avons besoin d’une industrie de la RFiD sûre, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Le gouvernement estime que l'hypothèse de la dangerosité des antennes-relais de téléphonie mobile pour la santé des riverains ne peut être retenue. l'Académie nationale de Médecine dénonce une erreur scientifique dans la condamnation de Bouygues Telecom.
Roselyne Bachelot est chargée de travailler avec Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d'Etat à l'Economie numérique, et Chantal Jouanno, la secrétaire d'Etat à l'Ecolgie, à l'organisation avant la fin du mois de mars d'une table ronde réunissant scientifiques, associations, représentants de la société civile et collectivités territoriales. Ce « Grenelle » des antennes-relais devait initialement se tenir le 19 mars, jour de grève nationale. Il devrait en conséquence être repoussé au 26 mars, selon « La Tribune ».
L'Académie nationale de Médecine souligne mercredi l'absence de risque démontré des antennes relais de téléphone mobile, tout en relevant une "erreur scientifique" dans une récente décision de justice en appel condamnant un des opérateurs à démonter une antenne.
"Les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones portables: être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes", relève l'Académie dans un communiqué mercredi.
Or, "on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d'énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé", poursuit-elle dans une "mise au point".
"Il ne faut pas que ces choses-là se règlent devant les tribunaux. Toutes les antennes de France ne vont pas se retrouver devant les tribunaux", a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique.e premier ministre, François Fillon, a confié à Roselyne Bachelot, ministre de la santé, l'organisation d'une table ronde sur les dangers potentiels des téléphones mobiles et des antennes-relais. Cette réunion, intitulée "Radiofréquence, santé, environnement", est fixée au 26 mars.
Par ailleurs, les sénateurs Marie-Christine Blandin et Jean Dessard organisent, le 23 mars, un colloque sur le thème "Technologies sans fil : un nouvel enjeu sanitaire", en partenariat avec Robin des toits.
Enfin, la Ville de Paris a annoncé le lancement d'une "conférence de citoyens" sur les ondes et la santé, qui durera d'avril à juin et aura pour objectif de l'éclairer sur les meilleurs choix à effectuer en ce qui concerne le développement et l'usage des technologies hertziennes dans la capitale.
Voilà qui ne contribuera pas à apaiser le débat sur les dangers des antennes de téléphonie mobile. Lundi, des scientifiques ont estimé que les champs électromagnétiques pourraient « être à l'origine d'un problème de santé publique majeur ». « Les effets des champs électromagnétiques sur notre santé sont démontrés par l'observation clinique de très nombreuses investigations toxicologiques et biologiques et certaines études épidémiologiques », soulignent quatre professeurs, dans une déclaration publiée à l'occasion d'un colloque au Sénat sur l'enjeu sanitaire des technologies sans fil.
Les signataires sont l'Allemand Franz Adlkofer, coordinateur du projet de recherche européen Reflex rassemblant 12 équipes de 7 états membres, le Français Dominique Belpomme, cancérologue et les Suédois Lennart Hardell, cancérologue et chercheur, et Olle Johansson, du département de neuroscience du Karolinska Institute. Ils notent encore qu'il existe « un nombre croissant de malades devenus intolérants aux champs électromagnétiques » et qu'« on ne peut exclure chez eux l'évolution vers une maladie dégénérative du système nerveux, voire certains cancers ». Il y a selon eux urgence à appliquer le principe de précaution
L'association de défense des riverains d'antennes relais Robin des toits a lancé le 30 mars 2009 cinq nouvelles plaintes sous forme d'assignations contre les opérateurs de téléphonie mobile à Paris et en province, a annoncé son avocat.
Contrairement à une idée répandue, l'exposition aux ondes de radiofréquences émises par les antennes relais de téléphonie mobile est plus forte à distance que dessous ou tout près de ces installations, souligne une étude française.
Antennes-relais : une table ronde va tenter de clarifier le débat
Une table ronde est organisée le 23 avril par le gouvernement pour examiner l'effet potentiel des radiofréquences sur la santé, alors que plusieurs jugements récents demandent aux opérateurs de téléphonie mobile de démonter des antennes.
Une cinquantaine de représentants des opérateurs, des usagers, des collectivités locales et de l'Etat seront rassemblé autour de la ministre de la santé Roselyne Bachelot et des secrétaires d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet (Economie numérique) et Chantal Jouanno (Ecologie). Il s'agit de faire le point sur les connaissances scientifiques et sur les réglementations en vigueur, a-t-on indiqué au ministère de la Santé.
Les associations de défense de l'environnement, qui craignent un exercice "de communication", exigent "un débat ouvert, sans tabou ni a priori d'aucune sorte".
La question de l'impact sanitaire des ondes divise les experts et si rien n'est prouvé, les craintes se font de plus en plus nombreuses.
Paradoxe : les offres légales d'écoute ou de téléchargement de musique sur Internet sont nombreuses, de qualité et parfois plébiscitées par les internautes mais leur avenir économique n'a rien d'assuré. A ce jour, il n'y a guère qu'iTunes, le pionnier des magasins en ligne, lancé en 2003 par Apple, qui est vraiment rentable. Du coup, des musiciens aux producteurs en passant par les distributeurs, toute la filière est inquiète. En France, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat au numérique, a décidé de les réunir au cours de tables rondes (la première a eu lieu mardi 14 avril) pour qu'"avant l'été" émerge "une série de propositions opérationnelles et rapides à mettre en oeuvre".
’objectif est désormais de rendre le très haut débit accessible au plus grand nombre, y compris aux particuliers, mais également de développer les usages. Pour y parvenir, le conseil général entend faire appel aux collectivités locales, aux entrepreneurs et aux aménageurs, Les professionnels présents à ce colloque sur le très haut débit ont notamment abordé les coûts, les contraintes techniques et les nouvelles possibilités d’intervention des collectivités dans le cadre de la Loi de modernisation de l’économie. “Les collectivités territoriales, communes et EPCI, ont pour cette deuxième phase une très grande responsabilité. Leurs élus doivent s’emparer de cette question et déterminer les voies et moyens qui leur paraissent les plus appropriés pour investir sur leur territoire dans le très haut débit, notamment par la FTTH, la fibre jusqu’à chez l’habitant”, a invité le président Eblé.
Une vingtaine de familles habitant une résidence de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) ont assigné Orange au tribunal de Nanterre pour obtenir le démontage de trois antennes relais, que l'opérateur mobile assure ne pas avoir encore fait fonctionner.
"Orange tient à préciser que les trois antennes mobiles installées depuis le mois de mars dernier n'ont jamais fonctionné et n'ont donc jamais émis la moindre onde", a ajouté l'opérateur.