en quoi le respect de la loi d'airain est ne pasreconnaître que la monnaie est aussi et surtout une convention sociale?
"On sait aujourd'hui qu'il est possible de créer autant d'argent qu'on en a besoin, et aussi bien l'histoire du vingtième siècle que la gestion actuelle de la crise - qui voit s'accroitre la masse monétaire beaucoup plus rapidement que la richesse - nous enseignent que la rareté monétaire est une invention humaine. De fait les actuelles banques centrales créent de l'argent à partir de rien.
Pour autant, parce que pendant des millénaires les hommes furent aliénés par un choix de monnaie métallique, ils ont connu la pénurie monétaire engendrée par des raretés de mines de métal auxquelles il fallait ajouter la thésaurisation. C'est cette pénurie, par ailleurs grande source de gains apparaissant sous la forme d'un taux de l'intérêt, qu'on appelle loi d'airain de la monnaie. Cette grande aliénation que l'on croyait disparue au vingtième siècle se dresse aujourd'hui sous la forme d'une gigantesque barrière notamment à l'encontre des Etats : ayant abandonné le pouvoir monétaire ils se font apparemment tort à eux-mêmes.[1]"
« paiement du sacrifice » qui ne correspond plus à l’échange traditionnel de dons. Dans le monde primitif, le maintien du crédit des dieux exige la violence sacrificielle, laquelle sera suivie du paiement du sacrificateur, et paiement qui n’est plus suivi de réciprocité à l’instar de l’échange marchand moderne[2]. Une autre forme très comparable est le « paiement du neuf » qui met fin à la violence meurtrière entre groupes pris dans la logique infernale de la vengeance réciproque[3].
Paiement du sacrificateur ou du « neuf », vont dans le même sens, et mettent fin à un système de relations, exactement comme dans les monnaies modernes. Le paiement est –comme aujourd’hui – ce qui met fin à l’engagement et à toute obligation de réciprocité.
« une banque centrale est une institution, logée dans l'interface entre pouvoir financier et pouvoir politique, et chargée d'exprimer le rapport de forces entre les deux, par des actions concernant la circulation monétaire, la monnaie elle-même, et la dette. La position relative des deux pouvoirs : absorption plus ou moins complète de l'un par l'autre, séparation radicale/opposition radicale, coopération mutuellement avantageuse, servitude volontaire, etc. dépend des forces que chacun d'eux mobilisent et organisent, et se trouve être la source ultime de la compréhension des faits monétaires ».
"Mes lecteurs trouveront dans le présent texte, le résumé et les conclusions provisoires d'un travail que je mène par ailleurs, et qui va donner lieu à une publication "papier". les habitués du Blog comprendront assez facilement, et ce malgré l'extrême contraction du texte. les autres, devront s'armer de patience, en lisant beaucoup de mes articles publiés au cours de ces derniers mois. "