"C’est celui de savoir si la production de savoirs et plus spécifiquement ici, le travail dans Wikipédia, peut être une priorité professionnelle dans les bibliothèques ou, formulé autrement, s’il est envisageable d’avoir, dans les équipes et les fiches de poste, des ressources humaines dédiées officiellement, peu ou prou, à l’alimentation (et à la maintenance) de Wikipédia."
"Une expérimentation de numérisation à la demande du patrimoine conservé par les bibliothèques sous la forme de financements participatifs (crowdfunding)"
"Les licences libres ne permettent pas toujours d’enclencher des cercles vertueux économiques de nature à développer les communs des savoirs. Par exemple, la clause Non Commerciale des licences CreativeCommons met sur un même plan des réutilisateurs coopératives de l’ESS et des géants du Web…
Comment conditionner certaines réutilisations pour certains acteurs et développer des réciprocités sans brider le partage? Quels liens développer avec l’Economie Sociale et Solidaire? Comment enclencher des cercles vertueux?"
"Assimiler le domaine public à une « offre légale » constituerait un nouveau stade de déchéance symbolique : il ne serait plus alors un droit opposable que pourraient revendiquer les individus, mais seulement quelque chose « d’offert » par un intermédiaire, dont on deviendrait dépendant. Une offre légale n’a rien à voir avec un droit : elle peut exister ou non, selon la volonté de celui qui la propose. Une offre légale peut être conditionnée, limitée, suspendue, bridée par des DRM. En tant que condition d’exercice de droits fondamentaux, le domaine public est d’une tout autre nature : l’offre légale s’adresse au consommateur ; le domaine public concerne le citoyen."
Le principe de OldNYC.org est très simple. A partir d’un fond de carte Google Map (oui c’est mal, le développeur aurait pu choisir Open Street Map), on peut visiter les rues de New York et découvrir à quoi ressemblait la « grosse pomme » il y a plusieurs dizaines d’années.
"Ce projet n’est pas une création 100% NYPL Lab. Elle a été développé par un amateur qui s’est appuyé sur l’API de Google Map. De son côté, la NYPL a apporté la matière première mais sans participer directement à l’élaboration du projet. mis en place une politique volontariste de réutilisation des documents qu’elles conservent. Il ne s’agit donc pas d’un projet de la NYPL mais bien d’une conséquence du choix de mettre en ligne ses documents patrimoniaux et d’inciter à leur réutilisation. Cela prouve par ailleurs qu’un projet de numérisation ne doit pas reposer sur des objectifs à court terme. Des projets peuvent émerger plusieurs années après leur mise en ligne. Moralité : libérons nos documents patrimoniaux ! "
"La place qu’occupent les ressources numériques "alternatives" dans les bibliothèques publiques est aujourd’hui à la fois marginale et difficile à évaluer : on observe en effet que les politiques documentaires des bibliothèques publiques s’articulent prioritairement autour de l’offre commerciale portée par les éditeurs. Alors qu'il paraît évident que l’intégration et la valorisation de ces ressources libres au cœur des politiques documentaires, ainsi que leur diffusion, permettraient non seulement aux bibliothèques de proposer une offre plus riche et plus diversifiée, mais aussi de valoriser la richesse littéraire et artistique qui se développe sur le Web en dehors de la sphère marchande.
Dès lors, il apparaît clairement pour le chercheur que l’enjeu principal des politiques documentaires ne réside pas tant dans l'approche classique de l’articulation des formats (imprimé vs numérique), que dans la réelle capacité des bibliothèques publiques à articuler l’offre payante et l’offre gratuite. C'est à ce changement de paradigme étroitement lié à une nouvelle approche du métier de bibliothécaire, centrée sur la médiation numérique, que nous invite cette réflexion, ainsi qu'à l'impact de cette nouvelle compréhension des missions des bibliothèques publiques sur le concept même de bibliothèque hybride. "
"La neutralité du net vient de remporter une victoire décisive aux États-Unis. La commission fédérale des communications a en effet approuvé de nouvelles règles qui font de l'accès au réseau des réseaux un service qui doit respecter des obligations d'ouverture et de non-discrimination."