donc attaquer la vie privé, c'est attaquer la démocratie
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03 Apr 12
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12 Sep 11nor pendragon
présentation de l'importance de la vie privée dans une démocratie.
Pas spécialement lié aux SIC, mais je pense que ça peut être intéressant introduire l'identité numérique et ses enjeux.-
L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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rgument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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L’argument met en balance deux entités qui n’ont pas le même poids : d’un côté, il y a le citoyen, de l’autre il a le pouvoir exécutif
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Ce n’est donc pas seulement du gouvernement ou de l’administration que nous attendons le respect de notre vie privée, mais également de tous ceux qui ont un pouvoir sur nous
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Je suggère d’utiliser une autre métaphore pour comprendre ces problèmes : celle du Procès de Kafka, qui décrit une bureaucratie aux objectifs confus qui utilise l’information sur les gens pour prendre des décisions à leur égard en niant leur capacité à comprendre comment leur information est utilisée.
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Le problème ne réside pas tant dans la surveillance même des données, mais dans l’impuissance et la vulnérabilité créée par une utilisation de données qui exclut la personne concernée de la connaissance ou de la participation dans les processus qui le concernent.
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Pour le dire simplement : comment peut-on être certain de n’avoir rien à se reprocher ? Et si les règles changeaient ?
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on n’ose plus inventer, plaisanter, transgresser, essayer, critiquer… de peur que quelqu’un qu’on ne connaît pas puisse un jour en venir à nous le reprocher, pour des raisons mystérieuses.
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Le problème dans les programmes de surveillance et de fouille de données repose surtout sur le fait que nous ne sachions pas précisément ce qu’il révèlent de nous, quelles sont les données qui sont utilisées et dans quel but.
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Elle pose surtout des questions sur la puissance des sociétés et organisations qui jouent de nos données, comme c’est le cas par exemple de la réutilisation de nos données, dans un but différent que celui pour lesquels ont les a collectées, sans le consentement des personnes.
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. En revanche, la vie privée est de plus en plus mise sous observations par des petites données qui s’additionnent les unes les autres, se croisent et se démultiplient… et, de celles-ci, nous n’avons nulle connaissance.
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Plutôt que d’agir à court terme et avec avidité, en cherchant à restreindre les libertés par le développement d’outils de surveillance généralisés, nous avons plutôt besoin que les règles et les recours soient mieux établis. Si l’on veut faire de la collecte massive, développer la vidéosurveillance, enregistrer tous les déplacements de chacun, développer le fichage, il est indispensable qu’en contrepartie nous ayons un meilleur accès à la collecte de données, de meilleures garanties quant aux règles qui régissent les processus afin qu’elles ne puissent être changées unilatéralement par exemple, de meilleures assurances et protections quant à la dissémination ou l’invasion.
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25 May 10Philippe Cazeneuve
- Editeur - date : InternetActu.net - 21/10/09
- Auteur : Hubert Guillaud
- Contenu :
- Extrait : "Souvent, la réponse aux inquiétudes concernant la confidentialité de nos données consiste à dire que “ceux qui ne transgressent pas la loi n’ont rien à se reprocher” : nous n’avons rien à craindre de la collecte massive de données. La vie privée, finalement, n’est qu’un problème de vieux cons..... Pour le juriste américain Daniel Solove (blog) – professeur de droit à l’école de Loi de l’université George Washington, auteur notamment de The Digital Person : Technology and Privacy in the Information Age (La personne numérique : technologie et vie privée à l’âge de l’information), l’enjeu de la protection de la vie privée est plus complexe que ce que le “rien à cacher” ne le laisse entendre. L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”. "
- Intérêt : -
30 Apr 10
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07 Nov 09
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01 Nov 09
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26 Oct 09
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Les libertés civiles, la protection de l’individu, le respect de sa personne, forment les bases d’une certaine forme de lien social, d’un substrat de confiance qui permet à la société de fonctionner. La vie privée n’est alors pas un moyen de s’extraire du contrôle social, mais est une forme de contrôle social qui émerge des normes de la société. “La vie privée a une valeur sociale. Même quand elle protège l’individu, elle le fait pour le bien de la société.”
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le problème ne relève pas tant de la surveillance même des données, que de l’impuissance et de la vulnérabilité créée par cette exploitation qui exclue la personne concernée du processus qui la concerne au premier chef.
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25 Oct 09Rem Palpitt
C’est donc bien dans une tension démocratique, dans un rapport de force mais aussi de confiance que se situent la confidentialité des données et le respect de la vie privée. Plutôt que d’agir à court terme et avec avidité, en cherchant à restreindre les libertés par le développement d’outils de surveillance généralisés, nous avons plutôt besoin que les règles et les recours soient mieux établis.
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Stanislas Jourdan
Ce n’est donc pas seulement du gouvernement ou de l’administration que nous attendons le respect de notre vie privée, mais également de tous ceux qui ont un pouvoir sur nous : notre employeur, nos concurrents, nos voisins peut-être…
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22 Oct 09antoine
Annotated link http://www.diigo.com/bookmark/http%3A%2F%2Fwww.internetactu.net%2F2009%2F10%2F21%2Fla-valeur-sociale-de-la-vie-privee
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Je suggère d’utiliser une autre métaphore pour comprendre ces problèmes : celle du Procès de Kafka, qui décrit une bureaucratie aux objectifs confus qui utilise l’information sur les gens pour prendre des décisions à leur égard en niant leur capacité à comprendre comment leur information est utilisée. Le problème que saisit la métaphore de Kafka est différent de celui que cause la surveillance. Il relève du processus de traitement de l’information (le stockage, l’utilisation ou l’analyse des données) plutôt que de sa collecte. Le problème ne réside pas tant dans la surveillance même des données, mais dans l’impuissance et la vulnérabilité créée par une utilisation de données qui exclut la personne concernée de la connaissance ou de la participation dans les processus qui le concernent. Le résultat est ce que produisent les bureaucraties : indifférences, erreurs, abus, frustrations, manque de transparence et déresponsabilisation. Un tel traitement affecte les relations entre les gens et les institutions d’un Etat moderne. Il ne se limite pas à frustrer l’individu en créant un sentiment d’impuissance, mais il affecte toute la structure sociale en altérant les relations que les gens ont avec les institutions qui prennent des décisions importantes sur leur existence.”
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21 Oct 09Valéry-Xavier Lentz
Des gens qui prennent des décisions pour nous, qui peuvent changer les règles unilatéralement, qui peuvent nous considérer comme de bons ou de mauvais clients, de bons ou de mauvais “risques”, qui gèrent des conflits d’intérêts pour nous et à notre place - sur la base des informations dont ils disposent, d’informations qui peuvent être erronées, voire d’informations que nous ne savons pas qu’ils ont. La relation proposée dans l’argument du “je n’ai rien à cacher puisque je ne transgresse pas la règle” est toujours inégale, inéquitable.
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Pour lui, l’enjeu de la protection de la vie privée est plus complexe que ce que le “rien à cacher” ne le laisse entendre. L’argument du “je n’ai rien à cacher” signifie souvent “je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi”.
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La relation proposée dans l’argument du “je n’ai rien à cacher puisque je ne transgresse pas la règle” est toujours inégale, inéquitable.
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Ce n’est donc pas seulement du gouvernement ou de l’administration que nous attendons le respect de notre vie privée, mais également de tous ceux qui ont un pouvoir sur nous
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Le danger n’est pas la surveillance généralisée, mais l’absurde d’une société oppressive
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alors que la valeur de la vie privée est basse
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celle de la sécurité est forte (
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Dans cette balance les arguments n’ont pas le même poids.
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Je suggère d’utiliser une autre métaphore pour comprendre ces problèmes : celle du Procès de Kafka,
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décrit une bureaucratie aux objectifs confus qui utilise l’information sur les gens pour prendre des décisions à leur égard en niant leur capacité à comprendre comment leur information est utilisée.
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Le problème que saisit la métaphore de Kafka est différent de celui que cause la surveillance. Il relève du processus de traitement de l’information (le stockage, l’utilisation ou l’analyse des données) plutôt que de sa collecte. Le problème ne réside pas tant dans la surveillance même des données, mais dans l’impuissance et la vulnérabilité créée par une utilisation de données qui exclut la personne concernée de la connaissance ou de la participation dans les processus qui le concernent.
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Le résultat est ce que produisent les bureaucraties : indifférences, erreurs, abus, frustrations, manque de transparence et déresponsabilisation.
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Autrement dit, l’argument du “rien à cacher” se fonde sur une conception de la vie privée comme un droit individuel qui interfère ou entre en conflit avec le bien commun ou d’autres types d’intérêts sociaux.
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Les libertés civiles, la protection de l’individu, le respect de sa personne, forment les bases d’une certaine forme de lien social, d’un substrat de confiance qui permet à la société de fonctionner.
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“La vie privée a une valeur sociale. Même quand elle protège l’individu, elle le fait pour le bien de la société.”
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Solove en déduit une taxonomie de la vie privée comptant 4 catégories de problèmes. Ceux relatifs :
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à la collecte des données (la surveillance, l’interrogation…),
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aux processus d’exploitation des données (l’agrégation, l’identification, la possible insécurité engendrée par le processus, l’exclusion - c’est-à-dire l’impossibilité à avoir accès à l’usage qui est fait de ses données -…),
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à la dissémination abusive des données (la distortion, la rupture de confidentialité…),
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et à l’invasion délibérée de la vie privée (comme l’intrusion).
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Comme l’illustre Kafka, le problème ne relève pas tant de la surveillance même des données, que de l’impuissance et de la vulnérabilité créée par cette exploitation qui exclue la personne concernée du processus qui la concerne au premier chef.
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C’est donc bien dans une tension démocratique, dans un rapport de force mais aussi de confiance que se situent la confidentialité des données et le respect de la vie privée.
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